Pour gérer vos consentements :

Smartphones ou PC plantés : la faute aux rayons cosmiques ?

Lorsque votre PC plante, ne blâmez pas trop vite Windows. La machine a peut être été victime de rayons cosmiques. Et plus particulièrement des particules électriques que ces rayons transportent. Inoffensive pour les êtres humains sur Terre, l’énergie de ces particules peut interférer avec les circuits microélectroniques des appareils informatiques. Un phénomène identifié depuis plus de 20 ans et baptisé événement singulier (single-event upsets, SEU)

Durant un événement de ce type, les particules peuvent altérer des bits stockées dans la mémoire d’un composant. Ce qui peut avoir des conséquences négligeables, comme altérer un pixel dans une image, ou plus ennuyeuses comme l’arrêt d’une application. Voire très désagréables comme… le crash d’un avion. Cela a failli être le cas du C-141B Starlifter. Victime d’un dysfonctionnement dû à un phénomène de SEU, le système de pilotage a généré une commande qui a failli faire perdre le contrôle de l’engin, relate le Los Alamos National Laboratory, parmi d’autres exemples d’incidents aériens. Du fait de leur haute altitude, les avions sont particulièrement soumis à la charge des rayons cosmiques. Jusqu’à 2000 particules (neutrons) par secondes peuvent ainsi pénétrer chaque mètre carré de la carlingue jusqu’au cœur des circuits électroniques.

Quand les particules électriques font planter les machines à voter

Mais il est nul besoin de voyager en haute atmosphère pour subir les méfaits des rayons cosmiques. En 2003, lors d’une élection locale, une défaillance d’une machine électronique a accordé 4 096 voix supplémentaires à un candidat à Schaerbeek en Belgique. L’erreur n’a pu être relevée que parce que la machine a donné plus de voix au candidat que de votants. La défaillance a été attribuée à l’influence d’une particule cosmique.

Ce sont là quelques exemples qu’a présentés Bharat Bhuva du groupe de recherche sur les effets des radiation de l’université Vanderbilt de Nashville (Tennessee) vendredi dernier à l’occasion de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science in Boston. Le chercheur, professeur en ingénierie électronique, a néanmoins tenu à se montrer rassurant. Les phénomènes SEU restent relativement rares. Même si la multiplication des appareils électroniques augmente statistiquement les risques de probabilité. Donc, si votre PC plante, il y a de forte probabilité pour que Windows (ou autre code logiciel) en soit bien le responsable.


Lire également
Soupçons de manipulation des votes électroniques aux États-Unis
IBM invente une nouvelle génération de polymères pour les composants électroniques
Google corrige les failles logées dans les composants électroniques pour Android

Recent Posts

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

13 heures ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

16 heures ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

18 heures ago

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

4 jours ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

4 jours ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

4 jours ago