Le cabinet Gartner vient d’ajuster, à la baisse, ses prévisions d’avril dernier en matière de dépenses IT sur 2014. Alors qu’il tablait sur une hausse des dépenses de 3,2% par rapport à 2013 pour près de 3 800 milliards de dollars, l’analyste ramène ses prévisions à 2,1 % de hausse pour moins de 3 750 milliards. Un recul dû à une réduction de la hausse attendue sur les devices (smartphones, tablettes, PC, imprimantes…), datacenters et des extensions de services IT.
« La pression sur les prix due à concurrence accrue, le manque de différenciation des produits et la disponibilité de solutions alternatives viables ont contribué à ralentir les perspectives des dépenses IT sur le court terme », explique Richard Gordon, vice-président dirigeant au Gartner. Selon lui, le marché retrouvera des couleurs entre 2015 et 2018 alors que « prix et achats atteignent un nouvel équilibre ». Dès 2015, le dépenses IT frôleront les 3 900 milliards de dollars dans le monde (+3,7% annuel), si le Gartner ne se voit pas de nouveau obligé à réévaluer ses prévisions.
Somme toute, tous les secteurs restent en croissance. Alors que les dépenses en matière de terminaux ne dépasseront par les 685 milliards de dollars (+1,2%), que celles en matière de solutions pour datacenters se limiteront à 140 milliards (+0,4%) et que les services se contenteront de 967 milliards (+3,8%), la croissance se trouvera du côté des logiciels. Lesquels devraient générer 321 milliards de dollars d’achats, soit une progression attendue de 6,9% par rapport à 2013. Notamment grâce à l’essor du Big Data qui gonflera les ventes de systèmes de gestion des bases de données. En revanche, il faut s’attendre à un recul des ventes de suites bureautiques et de création numérique qui suivra la courbe descendante des ventes de PC.
Avec une croissance limitée à 0,7% pour 1 640 milliards, le marché des télécoms offre des perspectives peu réjouissantes alors que les revenus moyens issus de la voix par utilisateur (Arpu) vont continuer à chuter (de 10% annuellement jusqu’en 2018). De plus, « les nouveaux services de données à faible coût ou subventionnés par la publicité et les services à faible coût par des opérateurs de réseaux mobiles virtuels qui ciblent les segments les moins rentables ont un impact sur l’ARPU plus significatif qu’initialement prévu », commente Richard Gordon. Le secteur des télécoms devrait néanmoins connaître une petite embellie de 2% en 2015 à près de 1 670 milliards de dollars.
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