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Neoclyde (partie 1) : la détresse numérique d’une région que cherche à combler la volonté des hommes

C’est l’histoire d’une ville, Besançon, oubliée des autoroutes numériques. C’est l’histoire d’une agglomération riche d’une histoire industrielle de haute précision, l’horlogerie, mais qui ne veut pas rater la marche de l’Internet. C’est l’histoire d’un DSI, Claude Lambey, directeur du département technologies de l’information de Besançon, qui a forcé les barrières pour doter sa région d’un vrai datacenter.

C’est l’histoire de deux entreprises, Neo Telecoms et Euclyde, qui ont su s’associer pour apporter une vraie solution. C’est l’histoire d’un géant de l’équipement électrique, Schneider Electric, qui a su apporter une solution innovante pour refroidir les serveurs. C’est au final l’histoire d’un datacenter de proximité et de taille humaine, ce qui ne l’empêche pas d’être innovant. Il ouvre la région au monde numérique, va l’irriguer et l’enrichir d’opportunités…

À l’origine il y a une ville, Besançon, une agglomération, le Grand Besançon, une région, la Franche-Comté, qui rêvaient de bénéficier des mêmes services numériques que leurs consœurs parisiennes ou des grandes agglomérations, et de les offrir à leurs entreprises et leurs collectivités. « Les entreprises demandent à sortir les serveurs du placard à balais, elles veulent accéder au cloud computing », affirme Nicolas Guillaume, consultant indépendant aménagement numérique du territoire qui a accompagné le projet. « Mais comment amener du transport, s’interconnecter pour faire venir différents opérateurs, quand en intercommunication il n’y a rien ? »

L’agglomération de Besançon fait donc face à trois problématiques : pour ses propres usages, elle a besoin de faire évoluer son système d’information ; pour rendre celui-ci efficace, il lui faut de la fibre noire et de l’interconnexion, mais les opérateurs traditionnels ne sont prêts à fournir du service qu’à des coûts pour le moins élevés ; enfin, elle n’a d’autre budget que le sien, il lui est donc difficile de monter un datacenter public ! Pour autant tout le monde s’entend à reconnaitre l’intérêt de disposer d’un datacenter local, pour les interconnections à très haut débit, ainsi que pour héberger les données.

Paris passe avant tout ?

Claude Lambey

Et si un grand acteur du datacenter venait à Besançon ? « Historiquement beaucoup de datacenters sont hébergés sur Paris, et fournissent les opérateurs », souligne Florian Du Boys, directeur général de Néo Telecoms. « Le cauchemar pour Amazon, Microsoft, OVH ou Google serait de fournir des services avec un niveau de service à un prix équivalent à ceux pratiqués sur Paris. L’enjeu pour les organisations et entreprises en région est d’avoir le droit d’exister dans un monde qui ne veut pas d’eux ! »

L’agglomération de Grand Besançon affiche cependant une farouche volonté d’avancer sur ce projet, et affiche quelques atouts qui vont peser dans la balance. À commencer par un leader, Claude Lambey, le directeur du département technologies de l’information de Besançon. Certes l’implantation  d’un datacenter sur Besançon résoudrait sa problématique informatique. Mais il apporterait également une bouffée technologique majeure pour une région qui souffre de la fracture numérique et pourrait l’ouvrir sur le nuage Internet. Second atout, les entreprises sont demandeuses, elles éprouvent le besoin d’être connectées au très haut débit, et pourquoi pas de disposer d’un environnement datacenter et cloud local.

L’interconnexion sur un datacenter, c’est aussi la possibilité d’inviter des opérateurs, et pas seulement les très gros et très gourmands, à s’assoir autour de la table. Enfin la plateforme et la concurrence peuvent permettre d’accéder au très haut débit à un prix raisonnable, voire concurrentiel. De l’innovation naissent les opportunités…

À suivre : Neoclyde (partie 2) : datacenter, de l’interconnexion aux investissements privés.

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