Les Européens et l’open source, une relation de l’ordre du « romantique » ? Dans un rapport publié en septembre dernier, la Fondation Linux employait ce terme. Elle l’opposait à l’approche « business » des Américains. Qui, affirmait-elle, ont su incorporer la notion dans leurs stratégies commerciales et créer des modèles économiques.
Pour étayer ce constat, on nous avançait un sondage conduit en mai 2022 au sein de la communauté ; avec, à la clé, un peu plus d’un millier de réponses exploitables.
Dans le cadre du même événement (l’Open Source Summit Europe 2022), la Fondation Linux avait publié les résultats d’une autre étude, conduite quelques semaines plus tard auprès d’un échantillon comparable. Nommément, l’OSPO Survey.
L’un des partenaires de cette étude – en l’occurrence, VMware – vient de la remettre en avant, sous l’angle « perspectives 2023 ». Son analyse n’englobe pas la question géographique. Un domaine dans lequel l’OSPO Survey fournit quelques indicateurs propres à l’Europe.
Parmi les éléments sur lesquels les organisations européennes se distinguent, il y a l’ancienneté de leurs programmes (ou initiative) open source. Ils sont globalement plus récents que ceux des organisations nord-américaines.
Les organisations européennes sont plus nombreuses que la moyenne à ne jamais recruter de développeurs pour travailler sur des projets open source. Idem pour ce qui est d’en former.
Pour ce qui est des responsabilités confiées aux programmes open source, les organisations européennes attendent d’abord qu’ils accompagnent leurs activités de développement. Puis qu’ils apportent du conseil sur les technologies et les projets.
En Amérique du Nord, il s’agit en premier lieu d’établir et de d’améliorer les politiques et les processus open source. Puis de développer et d’exécuter la stratégie.
Des différences, il y en a aussi sur les défis rencontrés. En Europe, les coûts ressortent comme le principal obstacle. Alors qu’en Amérique du Nord, c’est avant tout un problème d’exécution, autant sur la sensibilisation que sur le support.
En Europe, comme en Asie-Pacifique, les programmes / initiatives open source apparaissent moins critiques pour la réussite des équipes ingénierie / produits qu’en Amérique du Nord.
Qu’en est-il des organisations qui n’ont pas de tels programmes ? En Europe, c’est avant tout parce qu’elles n’y ont pas réfléchi. Alors qu’en Amérique du Nord, on invoque essentiellement le manque de temps et de ressources.
Chez ces mêmes organisations, il y a moins d’écart lorsqu’on leur demande si elles pensent qu’un programme open source leur bénéficierait. Au global, celles qui répondent non estiment essentiellement qu’elles sont trop petites.
En Europe, l’implication dans les communautés open source influence davantage les décisions d’achat qu’en Amérique du Nord. En tout cas si on prend en compte les réponses qui dénotent un lien significatif.
On notera que pour le suivi des vulnérabilités et de la conformité, l’automatisation des processus est plus développée en Amérique du Nord qu’en Europe.
Illustration principale © Green Energy Futures via visualhunt.com / CC-BY-NC-SA
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