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Open source en Europe : le constat cru de la Fondation Linux

Les Européens et l’open source, une relation « romantique » ? La Fondation Linux emploie ce terme. Elle l’oppose à l’approche « business » des Américains. Qui, affirme-t-elle, ont su incorporer la notion dans leurs stratégies commerciales et créer des modèles économiques.

Pour étayer ce constat, on nous avance deux éléments en particulier. La source : un sondage conduit en mai 2022 au sein de la communauté. Avec, à la clé, 1198 réponses exploitables.

Quand on leur demande ce qui les motive à contribuer à des projets au nom de leur organisation, les Européens sont nombreux à évoquer un « devoir moral ».

(Cliquer sur les images pour les agrandir.)

Concernant les contributions à titre individuel, l’apprentissage et le développement personnel passent avant la carrière.

Associer les deux dimensions bénéficierait à l’économie européenne, conclut la Fondation Linux. Dans la pratique, toutefois, il y a des obstacles. En premier lieu, des politiques pas toujours claires au sein des organisations. D’un côté, sur la consommation d’open source (17 % sur l’ensemble des sondés. Mais aussi et surtout sur la contribution aux projets (35 %).

Ce différentiel « consommation vs contribution » est particulièrement important dans les télécoms, la finance/assurance et le secteur public. « On prend plus qu’on ne donne », résume la Fondation Linux. Et cela se traduit, entre autres, par des problèmes de sécurité.

L’open source, avant tout pour la transparence ?

Pour ce qui est des avantages d’utiliser de l’open source, une forme de consensus ressort au niveau européen : il s’agit d’abord d’éviter le lock-in. Quant à contribuer, le principal bénéfice cité est la standardisation et l’interopérabilité. Exception pour le secteur public, qui place la transparence au premier rang. Ce qui inspire à la Fondation Linux une question : sous ce prisme, l’open source est-il vraiment vu comme une source de création collective de valeur ?

À l’inverse, le licensing et les enjeux de propriété intellectuelle sont le principal obstacle mentionné dans les organisations qui ont une politique de contribution. À plus forte raison dans le secteur de la finance/assurance.

Lorsqu’elles l’encouragent, les organisations privilégient une contribution publique à des forks. Mais de quels types sont ces contributions ? En premier lieu, elles consistent à ouvrir des tickets.

De manière générale, plus la perception de valeur est forte, plus fréquent sont l’usage et la contribution.

Illustration principale © Green Energy Futures via visualhunt.com / CC-BY-NC-SA

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