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Qlik Branch, une plateforme ouverte au partage d’API entre développeurs

Quel chemin parcouru par Qlik depuis sa création en 1993 à Lund en Suède (grande université technologique) et sa solution d’exploration des données sur PC ! De son siège situé à Radnor en Pennsylvanie (levées de fonds américaines obligent), Qlik est devenue depuis le début des années 2000 l’étendard de la visualisation des données destinée à des non-informaticiens, totalisant 34 000 clients dans 100 pays.

En 2014, Qlik a toutefois réalisé un chiffre d’affaires de 556,8 millions de dollars, soit une hausse de 18% par rapport à 2013. Mais surtout , la société affiche une perte nette de 24,6 millions sur l’année.

René Bergniard, Qlik

Proposer une plate-forme analytique d’exploration visuelle est-il suffisant aujourd’hui pour subsister sur marché dont les principaux acteurs (Sas, Teradata, IBM, Oracle, SAP/BO, Microstrategy…) proposent désormais tous ce type de fonctionnalité ?

En outre, Qlik reste discret sur la plate-forme technique pour les informaticiens permettant justement de déployer des éléments pour les utilisateurs métier. A l’heure où les métiers comprennent à nouveau que sans la DSI les problèmes d’intégration et de vision globale les envoient immanquablement dans le mur, il était temps de réagir.
En officialisant le lancement de Qlik Branch, le site “de type open source” destiné aux développeurs, l’éditeur risque de marquer des points. Que devient une technologie informatique –aussi séduisante soit-elle- si les compétences pour l’utiliser deviennent rares ? Surtout lorsqu’on dispose d’une force de frappe moindre que celle de ses concurrents.

Autant de questions que nous avons posé à René Bergniard, DG France de Qlik

Silicon : Comment positionnez-vous vos deux plates-formes technologiques?

René Bergniard : Aujourd’hui, nous proposons deux plates-formes.
QlikView se positionne sur “l’analyse guidée”, en mettant à disposition de l’utilisateur métier une application lui permettant de naviguer à travers les informations pour explorer différentes dimensions.

Depuis septembre 2014, la solution QlikSense vise à proposer la visualisation des données en mode self-service pour les utilisateurs métier ne disposant pas forcément de compétences informatiques. Cela se traduit par une mise à disposition d’une part d’objets graphiques, et d’autre part de champs de données que l’utilisateur combine par glisser déposer pour constituer ses documents ou tableaux de bord analytiques.

Et tout cela repose sur une plate-forme pour la gouvernance de toutes ces informations, pilotée par la direction informatique : suivi, mises à disposition, accès, sécurité, bibliothèque… et outils d’intégration ou de mapping.

Qu’il s’agisse des environnements de données ou des bibliothèques d’indicateurs -entre autres, chaque entreprise peut décider quelles personnes ou quels types de profil accèdent à quels éléments, selon leurs besoins.

Qlik Branch : déjà plus de 2000 membres

Comment s’articule la communauté Qlik Branch à travers ces offres? Et à quel coût?

QlikSense offre une architecture et une plate-forme très ouvertes, avec un grand nombre d’API permettant d’intégrer des objets graphiques, des applications, etc. Ce qui est également vrai pour notre plate-forme historique QlikView.

Avec Qlik Branch, nous mettons à disposition une plate-forme collaborative de composants en mode open source à destination de toute personne qui s’intéresse à nos solutions.

Chaque membre de cette communauté contribue en apportant gratuitement du code, des applications, des graphiques, des fonctions… spécifiques. Chacun peut également utiliser gratuitement les objets proposés sur la plate-forme.

Les composants générés par cette communauté sont-ils suivis, évalués ou maintenus par Qlik?

Ces développements ne sont ni maintenus ni garantis par Qlik, qui se contente de mettre à disposition la plate-forme (avec des technologies répandues de type Git) et s’assure que les API concernées conservent une compatibilité ascendante aussi bien sur QlikView que sur Qlik Sense.

Il s’agit d’une “forme d’open source” pour des composants qui nécessitent au moins de l’une de nos plates-formes pour fonctionner. Avec Qlik Branch, l’objectif ne consiste pas à faire du commerce, mais bien à enrichir les possibilités analytiques graphiques des plates-formes.
Tous les composants de Qlik Branch peuvent être évalués, commentés et notés par les membres. Chaque élément dispose d’une documentation. Certains développeurs proposent même de petites vidéos pour expliquer le fonctionnement de leurs composants.
Bien que nous ne proposions pas de maintenir les éléments de Qlik Branch, nos clients disposent d’un service de conciergerie, qui est à même de répondre à de nombreuses questions techniques et d’intégration.

Quels chiffres pouvez-vous déjà annoncer ?

Nous lançons Qlik Branch officiellement aujourd’hui, car la plate-forme était encore en version beta. Nous comptons déjà plus de 2000 utilisateurs enregistrés et plus de 120 projets actifs.

A lire aussi:
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Stéphane Briffod, QlikTech : « la découverte de données plus importante que la dataviz »

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