Pour gérer vos consentements :

Sécurité : les DDoS applicatifs montent en puissance

8,7 Gbit par seconde, pour une attaque en déni de service visant une infrastructure IT cela peut apparaître peu, mais quand elle touche la couche applicative (niveau 7), c’est une toute autre affaire. Les attaques DDoS classiques ont comme caractéristiques un fort débit, de 100 à 500 Gbit/s pour les offensives les plus importantes. Les cybercriminels ont réussi à amplifier ces opérations de saturation grâce à des techniques de réflexion.

Mais dans le cas des DDoS visant les applications, il suffit d’un envoi limité de requête HTTP pour lancer des processus serveurs et les faire travailler de manière intensive dans l’optique de mettre à plat les ressources CPU et RAM. Sur ce type d’attaques, le débit constaté est en général de 1 à 2 Gbit/s.

Passer sous le radar des protections réseau

Imperva, société spécialisée en sécurité, s’est donc interrogée sur l’ampleur d’une attaque menée contre un de ses clients, la loterie nationale chinoise en l’occurrence. L’offensive a été menée à travers un botnet diffusant le malware Nitol (2700 adresses IP ont été répertoriées en Asie du Sud Est). Il a généré environ 163 000 requêtes http masquées pour faire croire qu’elles provenaient du moteur de recherche Baidu. Ces demandes apparemment légitimes ont établi des connexions TCP pour pousser des gros fichiers et elles ont été détectées par les systèmes de protection d’Imperva. Ces deniers ont inspecté le trafic et constaté une attaque de niveau 7 avec des pointes à 8,7 Gbit/s. Par contre, l’analyse réseau n’a donné aucun signe d’attaque (comme le montre le schéma ci-dessous). Voilà qui peut mettre à mal la stratégie de protection des DDoS mise en place par les entreprises.

Pour Igal Zeimpfman, responsable marketing chez Imperva, « les attaques DDoS sur la couche 7 de plus de 10 Gb par seconde vont poser des problèmes pour l’avenir ». Surtout que le botnet est encore actif, tout comme la méthode d’attaque menée contre le site chinois. Un exemple qui pourrait donner des idées à d’autres botnet et accentuer encore le niveau des attaques (avec des pointes entre 12 et 15 Gb par seconde).

A lire aussi :

Après DNS et NTP, les DDoS jouent sur TFTP

Conficker, Sality et Dorkbot principaux botnets DDoS au début 2016

Crédit Photo : Lightspring-Shutterstock

Recent Posts

ChatGPT : le Financial Times signe avec OpenAI

FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…

11 heures ago

Les hyperscalers renforcent leurs recherches et datacenters pour l’IA

Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…

12 heures ago

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

1 jour ago

Étude Trends of IT 2024 : comment les managers IT développent leurs projets

Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…

1 jour ago

Atos : l’Etat veut acquérir les activités souveraines

Le ministère de l'économie a adressé une lettre d'intention à la direction d'Atos pour racheter…

1 jour ago

Arnaud Monier – SNCF Connect & Tech : « Notre moteur, c’est l’innovation et nous procédons par incrémentation »

Directeur Technologie de SNCF Connect & Tech, Arnaud Monier lance une campagne de recrutement pour…

1 jour ago