Pour gérer vos consentements :

Un accord à 12 milliards de dollars pour Qualcomm en Chine

Hasard (probable) du calendrier, deux jours après l’offre de rachat par Broadcom pour 130 milliards de dollars, Qualcomm vient d’annoncer un accord majeur avec plusieurs acteurs chinois. Le fabricant américain de chipsets a signé des protocoles d’entente (momoranda of understanding ou MoU) avec les constructeurs de téléphones Xiaomi (Xiaomi Communications), Oppo (OPPO Mobile Telecommunications) et Vivo (vivo Communication Technology). Lesquels s’engagent à se fournir en composants électroniques pour une valeur globale de 12 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.

L’accord a été signé dans le cadre des cérémonies organisées par Pékin à l’occasion du déplacement de Donald Trump en Chine. Steve Mollenkopf, patron de Qualcomm, faisait parti de la délégation américaine en compagnie d’autres dirigeants d’entreprises qui ont profité de l’événement pour faire le plein de contrats.

Prévenir l’éventuelle défection d’Apple

L’accord concrétise des relations de longue date entre le fournisseur de San Diego et les constructeurs asiatiques. Qualcomm soutient l’écosystème chinois depuis bientôt 25 ans en y développant filiales commerciales et centres de recherches et développement à Guizhou, Shanghai et Shenzhen, notamment.

C’est aussi, pour le concepteur des Snapdragon, un moyen de prévenir le risque de perte prochaine d’un client de taille. Embarqué dans une bataille judiciaire appelée à se durcir pour des questions de propriétés intellectuelle et de surfacturation, Apple chercherait à se libérer de son principal fournisseur de composants (radio) pour ses iPhone et iPad.

Concurrence grandissante

Si pour l’heure aucune décision dans ce sens n’est officiellement actée du côté de Cupertino, Qualcomm doit aussi faire face à la concurrence grandissante des acteurs asiatiques sur le marché mobile. Celle de Samsung, d’une part qui produit ses propres processeurs tout en continuant à se fournir auprès de l’entreprise californienne. Mais aussi celle de Huawei, pour ses besoins propres là aussi, mais également Mediatek qui alimentent nombre de fabricants de smartphones. Voire celle d’Intel qui développe également son offre mobile et vers lequel Apple pourrait se tourner.

De leur côté, Xiaomi, Oppo et Vivo, qui s’inscrivent parmi les 5 premiers constructeurs sur le marché chinois, entendent accélérer leur expansion à l’international, particulièrement en Inde où le marché décolle. Une croissance possible qu’avec l’assurance de sécuriser la chaîne d’approvisionnement en composants performants. Et qui pouvait être mieux placé pour cela que le premier vendeur mondial de puces pour smartphones ?


Lire également
Edge Computing appliqué à l’IA : Qualcomm et SenseTime s’associent
Conduite autonome : Qualcomm dégaine le chipset C-V2X 9150
Qualcomm forcé de renchérir sur NXP ?

Recent Posts

Oracle choisit l’expertise Java et SQL pour son « IA qui code »

Le voile est levé sur Oracle Code Assist. Présenté comme spécialisé en Java et SQL,…

23 heures ago

EPEI (Daniel Kretinsky) vise Atos : les axes directeurs de sa proposition

EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky, a déposé une offre de reprise d'Atos. En…

1 jour ago

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

1 jour ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

2 jours ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

2 jours ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

2 jours ago