Voici tout juste un an moins un mois que Windows 10 a été lancé. Une première année où Microsoft a décidé d’offrir la mise à jour gratuite aux utilisateurs. Et de garantir à ces utilisateurs sautant le pas que le système restera gratuit au cours de toute la durée de vie de la machine sur laquelle il est installé. Il ne s’agit donc pas d’une simple offre d’essai limitée à un an et devenant payante ensuite.
Toutefois, passé le 29 juillet prochain, tout upgrade vers le dernier OS de Redmond devrait être dument facturé par son éditeur… sauf revirement de dernière minute. Car, pour Microsoft, l’enjeu majeur consiste à amener le maximum d’utilisateurs sur sa dernière plateforme afin notamment de favoriser l’intégration avec sa gamme de services en ligne, à une époque où les utilisateurs se détournent de plus en plus du format PC au profit des appareils mobiles. Début mai, plus de 300 millions de machines dans le monde étaient animées par l’OS. Un résultat encourageant mais pas suffisant pour renverser la hiérarchie sur les postes de travail. Selon StatCounter, en mai, la parts de marché de Windows 10 dans le monde s’élevait à 19,9 %, contre 38,2 % pour Windows 7. Si ce dernier connaît une rapide décélération, le fossé entre les deux OS reste donc significatif. Dans un pays comme la France, Windows 10 fait toutefois nettement mieux, et talonne désormais la version 7 (26,6 contre 28,7 %).
Mais rappelons que Microsoft vise un milliard de terminaux sous Windows 10 à l’horizon 2018. Pas sûr qu’un passage au payant soit compatible avec l’atteinte de cet objectif symbolique, d’autant que les positions du premier éditeur mondial dans les terminaux mobiles apparaissent de plus en plus précaires. Le coup de fouet statistique apporté par Windows 10 Mobile pourrait donc être moindre qu’espéré initialement par la firme.
Malgré l’attrait de l’offre de migration gratuite de Microsoft, la transition vers Windows 10 a désorienté bon nombre d’utilisateurs, excédés par les multiples techniques déployées par l’éditeur pour les pousser à mettre à jour. C’est à une véritable fronde contre ce que les utilisateurs qualifient de migration forcée qu’a dû faire face Redmond, avec pas moins de deux pétitions en ligne (lire ici et ici) et un procès où la propriétaire d’une agence de voyage a réussi à obtenir de la justice que Microsoft lui verse 10 000 $ de dommages et intérêts après une mise à jour forcée vers Windows 10 qui a ralenti les performances de l’informatique de son entreprise.
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Hier, l’éditeur américain a admis que les modifications d’interface sur la fenêtre d’alerte étaient source de « confusion » pour les utilisateurs. Et a promis, d’ici la fin de la semaine, de modifier les alertes avec la possibilité de refuser clairement la migration, y compris en cliquant sur la croix permettant de fermer la fenêtre. L’éditeur s’est par ailleurs engagé à accompagner ses clients ayant des problèmes de migration ou souhaitant repasser à une version antérieure de l’OS. Une façon d’éviter que le premier jugement de la justice américaine condamnant ses pratiques ne fasse tache d’huile.
Selon un billet de blog de Microsoft, peut-être publié par erreur ce matin et retiré depuis, la prochaine mise à jour majeure de Windows 10 ferait son apparition le 2 août prochain. C’est cette mouture anniversaire qui doit signer la fin de la gratuité de Windows 10 (avec des tarifs attendus de 119 $ pour la version Home et de 199 $ pour la mouture professionnelle).
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