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Big Data : Cloudera s’installe en France

Après Londres, Cloudera, éditeur d’une distribution Hadoop commerciale, ouvre un second bureau en Europe, à Paris, pour mieux s’implanter sur les marchés d’Europe du Sud. Pour diriger cette nouvelle structure, la start-up, fondée en 2008, a fait appel à Romain Picard, un ancien de SAP. La société, qui dit compter déjà plusieurs clients significatifs dans l’Hexagone (SFR, SoLocal ou encore Airbus), espère signer une dizaine de nouvelles références en France d’ici à la fin de l’année. « Et on parle ici majoritairement de déploiement d’environnements de production, pas de tests ou de pilotes », assure Kirk Dunn, le directeur général de la start-up qui emploie environ 750 personnes dans le monde (en grande partie aux Etats-Unis). « La région Europe (EMEA, NDLR) est celle qui connaît la croissance la plus rapide », dit le dirigeant.

Selon Kirk Dunn, cet intérêt ne provient pas de start-ups du Web mais bien de grandes entreprises évoluant dans des secteurs d’activité bien établis, comme la banque, les télécoms, la grande distribution ou l’assurance. « Nous donnons à ces professions l’outil dont elle ont besoin pour faire des choses auxquelles elles pensent depuis des années », explique Kirk Dunn. Pour ce dernier, Hadoop ne vient pas supplanter les datawarehouse, au-dessus desquels continueront à fonctionner les applications analytiques opérationnelles, mais le compléter, pour des fonctions de découverte, des requêtes ad hoc ou des statistiques sur de grands volumes de données. « L’opportunité nouvelle qu’amènent les technologies Big Data consiste à explorer de nouvelles possibilités », explique le directeur général, qui cite l’analyse de churn dans les télécoms ou la vision des activités d’un client d’une banque à travers tous les silos de l’organisation.

Renforcer la sécurité de Hadoop

Reste que, comme le reconnaît Doug Cutting, l’architecte en chef de Cloudera et le créateur de Hadoop à l’époque où il travaillait chez Yahoo (en photo ci-contre), les entreprises découvrent souvent le framework Open Source à l’occasion de projet d’allégement des datawarehouse (consistant par exemple à déverser une large partie de l’historique dans Hadoop). « Ce scénario permet de financer le projet. Et de mettre en place de nouvelles applications dans un second temps », assure Doug Cutting.
Ayant récemment reçu le soutien financier d’Intel (qui a apporté plus de 700 millions de dollars !), Cloudera base son modèle économique sur des packages propriétaires (permettant de déployer, monitorer, ajuster et gérer les données) conçus autour du cœur Open Source de Hadoop (HDFS et les moteurs de calcul) et quatre niveaux de support. La facturation est basée sur le nombre de nœuds déployés.

Selon Doug Cutting, la société travaille aujourd’hui à renforcer les fonctions de sécurité, comme le cryptage des données ou une authentification gérée au plus fin niveau de granularité. Cloudera a d’ailleurs récemment procédé à un rachat afin de se renforcer dans le domaine du chiffrement.

A lire aussi :
Les start-ups Hadoop engrangent les millions… pas les prestataires
Pourquoi Hadoop est en passe de détrôner le datawarehouse traditionnel (avis d’expert)

Crédit photo : T. L. Furrer / Shutterstock

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