Pour gérer vos consentements :
Categories: Cybersécurité

Cybersécurité : la France mieux lotie que l’Allemagne ?

Plus ciblées, plus touchées… et meilleures payeuses ? Ainsi apparaissent, dans le domaine de la cybersécurité, les organisations allemandes. En tout cas par rapport aux françaises, à en croire les données de Splunk.

Ces données, le fournisseur américain les restitue sous deux formes. D’une part, son dernier rapport annuel « État de la cybersécurité ». De l’autre, deux posts spécifiques à la France et à l’Allemagne ; avec des éléments extraits dudit rapport et quelques statistiques supplémentaires.

D’une année à l’autre, l’échantillon a plus que doublé. Et sa définition est plus précise. De 535 « décideurs sécurité et IT », on passe à 1227 « experts de la cybersécurité et de l’IT qui consacrent plus de la moitié de leur temps aux problèmes de cybersécurité ». Le tout réparti sur onze pays, dont quatre en Europe (Royaume-Uni et Pays-Bas sont les deux autres).

Cette année, néanmoins, Splunk ne fournit pas davantage de données démographiques. Si bien qu’on ignore les typologies d’organisations représentées. Quelques indicateurs peuvent donner une vague idée. Entre autres, le montant moyen des rançons déclarées (347 000 $) et le coût horaire moyen estimé en cas d’arrêt des applications critiques (200 000 $).

Rançons : les assureurs non impliqués dans 60 % des paiements

Qu’en est-il sur le volet « plus ciblées » ? Splunk ne communique pas de valeur absolue. Les experts allemands sont tout de même plus nombreux à déclarer avoir noté une augmentation des cyberattaques. En l’occurrence, 79 %, contre 57 % en France et 65 % au niveau mondial. Ils sont aussi plus nombreux à déplorer la perte de données confidentielles (44 %, comme au niveau mondial, contre 38 % en France). Et à dire avoir constaté des infractions à la réglementation (49 %, contre 24 % en France et 40 % dans le monde).

Sur la partie ransomwares, la proportion de payeurs qui se déclarent comme tels est nettement plus importante en Allemagne. Elle s’élève à 74 %, contre 46 % en France et 66 % dans le monde (39 % par eux-mêmes ; 27 % par l’intermédiaire de leur(s) assureur(s)).

France – Allemagne : même tensions sur le volet RH ?

Les choses sont plus équilibrées sur les questions RH. En tout cas pour ce qui est de recruter du personnel en cybersécurité et de le fidéliser. Sur le premier point, 34 % des répondants en France déclarent éprouver des difficultés, contre 29 % en Allemagne. Sur le deuxième, c’est 23 % en France et 24 % en Allemagne.

La France a de remarquable un très faible taux (3 %) de répondants rapportant que leur organisation connaît au moins une fois par semaine des interruptions d’applications liées à des incidents de sécurité. On en est à 23 % à l’échelle des dix autres pays.
Les experts français sont aussi moins nombreux à déplorer des perturbations de processus métiers (29 %, contre 45 %). Et moins nombreux à dire que leur organisation a la plupart de ses applications importantes dans le cloud (41 %, contre 68 % ; 57 % au Royaume-Uni).

En Allemagne, on est plus nombreux que la moyenne à pointer les difficultés de recrutement et de fidélisation comme cause de retard sur des projets (53 % contre 43 % sur les dix autres pays ; 34 % au Royaume-Uni). On a aussi tendance à privilégier davantage l’automatisation, au contraire de l’externalisation.

Illustration principale © Bildagentur Zoonar GmbH – Shutterstock

Recent Posts

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

3 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

5 heures ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

23 heures ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

1 jour ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

1 jour ago

ChatGPT : le Financial Times signe avec OpenAI

FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…

3 jours ago