L’analytique oui, mais avant tout pour les applications de back-office. Telle est la principale conclusion d’une enquête du cabinet Capgemini Consulting, menée au quatrième trimestre 2015 auprès de 600 dirigeants d’entreprise aux États-Unis, en Chine et en Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et pays scandinaves). Cinq secteurs sont couverts : fabrication, grande distribution, production électrique, automobile, industrie pharmaceutique. 70 % des industriels interrogés déclarent recentrer leurs projets d’analyse de données sur le back-office (logistique, production…), plutôt que sur les données clients. Mais les déploiements, comme les résultats obtenus, restent encore limités.
Seules 18 % des entreprises (celles qui « changent la donne », selon les catégories proposées par Capgemini) ont implémenté des projets d’analyse de données couvrant l’ensemble de leurs opérations et ont atteint les objectifs souhaités dans ce cadre. Et 21 % des organisations (celles qui « optimisent ») ont mis en œuvre un nombre limité de projets avec succès dans ce domaine.
Moins bien loties, 20 % des sociétés (celles qui se « débattent ») ne tirent toujours pas les fruits d’une analyse étendue à la plupart de leurs processus métiers. Enfin, 41 % (les « retardataires ») limitent leurs projets d’analyse de données opérationnelles et n’en perçoivent pas la valeur…
Si les Pays-Bas sont classés dans la catégorie « optimisation », selon le cabinet de conseil, la France et l’Allemagne sont considérés comme des pays « retardataires ». En outre, 28 % des entreprises européennes seulement ont intégré l’analyse de données dans leur processus décisionnel, contre 47 % des entreprises américaines. Une approche intégrée de l’analyse de données, la collecte régulière de données non-structurées, l’utilisation croisée de données externes et le fait de placer l’analyse de données au cœur du processus décisionnel donnent une longueur d’avance aux États-Unis, estime Capgemini Consulting.
« Les organisations se tournent vers l’analyse opérationnelle car celle-ci peut à la fois améliorer l’efficacité et la performance du back-office, et stimuler l’expérience client côté front-office », commente Anne-Laure Thieullent, responsable Big Data pour Capgemini Insights & Data. Toutefois, des freins limitent le succès des projets. Citons le cloisonnement des données, des modèles de gouvernance fragiles ou encore l’incapacité à exploiter des données de sources tierces.
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