Google s’est livré à un exercice périlleux ce mardi à Monte Carlo : rassurer… les assureurs. Représentée par son directeur général Nick Leeder, la branche française du groupe Internet était conviée à la 60e édition des « Rendez-Vous de Septembre », grand-messe annuelle des professionnels de l’assurance et de la réassurance.
À l’heure où 40 % de ces professionnels la considèrent comme un concurrent potentiel au vu de sa capacité de traitement des données et son niveau de connaissance client (source : World Insurance Report 2016 de Capgemini), la multinationale joue la carte des partenariats.
Elle affirme s’être rapprochée, entre autres, d’Allianz et d’AXA, dans l’optique de proposer des packs « techno + assurance », notamment autour des thermostats et des détecteurs de fumée connectés de sa filiale Nest – placée plus précisément sous la coupe de la holding Alphabet avec la nouvelle configuration du groupe.
Google ne semble toutefois pas exclure de se lancer éventuellement en solo. Nick Leeder n’en a pas dit plus sur ce point, se contentant, selon Reuters, d’affirmer : « Il y a des choses pour lesquelles nous sommes bons et d’autres non ». On se remémorera Google Compare, comparateur de tarifs de services financiers (emprunts auto, coûts des cartes bancaires, hypothèques…) lancé début 2015 et dont l’exploitation a pris fin un an plus tard.
La présence d’un acteur majeur du numérique aux « Rendez-Vous de Septembre » n’est pas anecdotique. Elle symbolise une tendance de fond : le bouleversement du secteur de l’assurance avec l’émergence des technologies connectées.
Systèmes domotiques intelligents, drones, robots, voitures autonomes : autant d’offres pour lesquelles les assureurs sous-estiment l’attrait du public, d’après le World Insurance Report 2016. Un attrait tel que 23,4 % des 18-34 ans interrogés par Capgemini (qui les classe dans la génération Y) envisageraient de souscrire une assurance auprès d’une société technologique si elle se lançait sur le marché.
Amazon s’est déjà distingué en tirant parti de la data pour offrir des assurances ultra-personnalisées. Tandis que des start-up comme Oscar (États-Unis) et Zhong An (Chine ; soutenu par Alibaba, Tencent et Morgan Stanley) s’appuient sur l’Internet des objets pour rendre la définition des risques plus transparente ; et avec elle, les prix, selon ITespresso.
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