J. Donahue (Acronis): «Le marché de la sauvegarde et restauration apporte une assurance aux entreprises»

Avec Acronis Backup & Recovery 10 (ABR10) vous avez introduit le support de la virtualisation et la déduplication. Cela répond à des demandes fortes du marché?

Oui, même chez les entreprises de taille modeste. Plus de la moitié de nos comptes PME font appel à la virtualisation. L’efficacité est très importante et la virtualisation est aujourd’hui stratégique. Nous supportons les plates-formes VMware et Microsoft Hyper-V. Notre solution serveur gère désormais jusqu’à 3000 postes clients contre 300 précédemment. En décembre, lors de la première mise à jour d’ABR10, nous avons également introduit la restauration instantanée [Instant Recovery] des systèmes comme des données à partir de nos technologies brevetés d’image disque qui permet de planifier, en plus de la sauvegarde, la conversion de celle-ci en machine virtuelle dans la stratégie de backup afin d’avoir une machine virtuelle toujours prête à l’emploi si le serveur principal venait à être indisponible.

Quant à la déduplication, nous proposons le meilleur en terme de performances et d’efficacité qui, à mon sens, sont supérieurs aux offres de nos concurrents Symantec ou CA. Certes la déduplication est aujourd’hui proposée en option, mais cette option est vite amortie face au gain d’espace de stockage (jusqu’à 90 %) et de bande passante qu’apporte notre solution. Peut-être que d’ici 2 ou 3 ans le service de déduplication sera proposé en standard dans nos produits.

Quelles sont les évolutions technologiques à attendre en 2010? Vous parlez d’une solution intégrale de sécurité…

Oui, nous allons lancer une offre complète de sécurité associée à notre solution Backup & Recovery. Celle-ci protègera les utilisateurs contre les virus, les spam, le phishing et proposera un firewall à travers des formules produits modulaires. Pour l’occasion, nous nous sommes associés à BitDefender qui fournit la partie sécurité. En France, les premiers produits arriveront mi-mars sur le marché. En 2010, nous allons également lancer une solution de protection continue des données.

Nous proposons également des offres de sauvegarde en ligne en mode ‘cloud’, avec la technologie Bare Metal Restore [qui autorise la restauration sur un appareil différent de celui d’origine, ndlr], pour les utilisateurs individuels (avec Online Cloud Backup) comme pour les entreprises. Cette solution apportera notamment aux PME la possibilité de répliquer leurs contenus localement et dans le ‘cloud’ ainsi que la solution de restauration. La sauvegarde en ligne proposera plusieurs combinaisons jusqu’à 250 Go d’espace de stockage dans un centre de données gérés par nos soins. Acronis sera alors la première entreprise au monde à proposer le backup, la sécurité et la restauration, localement ou depuis le nuage Internet, dans un même produit.

Au cours de votre carrière, vous avez officié au sein de ClearApp et Benchwood, notamment, deux sociétés qui se sont faites racheter. Le destin d’Acronis passera-t-il par sa vente?

Une entreprise comme Acronis a généralement pour vocation de se faire racheter ou d’entrer en Bourse. Nous privilégions la deuxième solution même si aucun calendrier n’est aujourd’hui dévoilé. Nous pensons avoir l’opportunité d’amener la société à 1 ou 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Nous préférons prendre le temps pour entrer sur le marché boursier dans de bonnes conditions. Nous avons le temps, la liberté et le choix car Acronis n’a pas besoin de cash. Capture d’écran d’Acronis Backup & Recovery 10 : création de groupe.

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