L’histoire de l’OpenJDK (la version open source de Java) est mouvementée. De longue date, les partisans du logiciel libre avaient signalé combien programmer en Java pouvait être risqué, le code source de la plate-forme n’étant pas «ouvert». La communauté avait alors proposé une alternative, comprenant le compilateur GCJ et GNU Classpath.
En novembre 2006, Sun a commencé à libérer le code source de Java sous licence GPL. Depuis, des versions libres du JDK 6 et JDK 7 sont devenues disponibles. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Malheureusement, la danse entre Sun et la communauté du logiciel libre continue : certains composants, pour des raisons de licence, ne sont pas disponibles dans l’OpenJDK.
Red Hat lance alors le projet IcedTea , qui vise à combiner l’OpenJDK et GNU Classpath pour offrir une solution complète… et totalement libre. Aujourd’hui, Sun (c’est pire que « Dallas » !) distribue le code source des composants de Java qui posaient le plus de problèmes (chiffrement, graphisme, etc.). 18 mois après l’annonce initiale, les distributions Linux – y compris les plus exigeantes vis à vis de l’intégration de logiciels non libres – peuvent donc utiliser le Java de Sun, sans grosse modification.
Les seuls modules qui manquent à l’appel (car il en manque encore) sont le moteur audio et une partie du support SNMP (Simple Network Management Protocol). Selon Sun, leur absence n’empêche en rien la création d’applications complètes. La compagnie promet toutefois de remédier à ce problème dans le courant de l’année.
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