Malgré la quasi-inexistence de parc informatique grand public en Corée du Nord, l’Etat entraînerait une armée de pirates spécialisés dans le cyber-terrorisme. C’est en tout cas l’avis de responsables américains et sud-coréens.
En mai dernier, le général Song Young-Geun, qui commande le Département sud-coréen de sécurité de la défense, a averti les autorités de Séoul que leur voisine du nord lâchait dans la nature 100 hackers par an, sans pouvoir cependant en apporter la preuve. Pas de preuves Quelques mois auparavant, c’est le conseiller en technologie pour la Maison Blanche, Richard Clarke, qui avait révélé à une commission parlementaire américaine que la Corée du Nord, l’Irak et l’Iran, ainsi que la Chine et la Russie, entraînaient des jeunes gens aux subtilités du sabotage informatique. « Leur développement en matière de savoir-faire informatique est comparable à celui des pays développés, » estime Park Chan-Mo, un scientifique sud-coréen qui travaille en collaboration avec la Corée du Nord. « Le développement informatique ne coûte pas très cher ». Même si on sait très peu de choses sur ce programme de cyber-criminalité, certains signes inquiètent. On sait que le leader de ce dernier pays au régime stalinien, Kim Jong II, s’est récemment pris de passion pour les ordinateurs. Par ailleurs, le despote a décidé d’ouvrir des laboratoires informatiques dans le pays et a rendu l’enseignement de l’informatique obligatoire. Certains notent aussi que la Corée du Nord a déjà fait la preuve de ses aptitudes en se classant numéro-un en 1998 et 1999 au FOST, un… tournoi d’échecs sur ordinateur organisé par le Japon.
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