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Microsoft France donne un nouvel élan à sa stratégie green IT

Les datacenters ? Ils représentent 4 % de l’impact carbone dans le monde, mais peuvent aider à réduire les 96 % restants.

Là réside en partie, pour Microsoft, l’équation du développement durable.

Pour la résoudre, le groupe américain n’entend pas simplement réduire ses propres émissions. Il compte aussi agir à deux autres niveaux : ses partenaires et ses clients.

Ces trois leviers combinés, l’objectif est d’afficher un bilan carbone neutre à l’horizon 2030.

Microsoft vise un cap intermédiaire pour 2025 : se fournir exclusivement en énergies renouvelables pour tous ses bâtiments… et ses datacenters.

Engie est impliqué sur ce volet. Notamment dans le cadre d’un contrat portant, sur la fourniture, au Texas, d’une double usine éolienne et solaire.

Double est aussi la relation client-fournisseur. Le groupe énergétique français utilise en l’occurrence une plate-forme basée sur Azure pour gérer la fourniture d’énergies renouvelables au sein de son parc.

De gauche à droite : Brad Smith, président de Microsoft ; Amy Hood, directrice financière ; Satya Nadella, CEO.

Compta carbone

Microsoft a fixé un autre cap, à l’horizon 2050. Objectif : avoir éliminé « rétroactivement » toutes ses traces d’émission carbone depuis sa création en 1975.

La firme fonctionne, depuis 2013, avec une « comptabilité carbone interne » : chaque département paye une taxe en fonction de ses émissions.

Les problèmes ne pourront pas toujours être résolus à la source. Ainsi la firme de Redmond continuera-t-elle à s’appuyer sur le système des certificats de réduction d’émissions. Ce sera notamment le cas eu égard aux activités de ses collaborateurs* dans les bureaux comme dans les transports.

Autre levier : un fonds d’investissement d’un milliard de dollars sur 4 ans. Il soutiendra le développement de technologies de capture et d’élimination du carbone.

Lorsqu’on l’interroge sur la teneur potentielle des investissements, Carlo Purassanta se contente d’affirmer que « l’Europe est l’endroit où la sensibilité pour l’environnement est la plus forte ».

Le patron de Microsoft France se montre plus expressif à propos de Teams.

La messagerie collaborative s’inscrit également dans la stratégie de développement durable du groupe. L’angle : une réduction des déplacements… et donc de l’empreinte carbone. Des calculateurs ont été développés pour Accenture et Capgemini, les « deux plus grands utilisateurs » du logiciel dans le monde.

L’œil de l’IA

L’IA joue aussi un rôle dans la démarche. En particulier à travers le programme de mécénat de compétences ShareAI.

Surfrider Foundation y est associée depuis début 2019.

Cette ONG œuvre entre autres à la préservation des océans.
En 2014, elle avait lancé une initiative « Plastic Origins ». Objectif : cartographier la pollution plastique des fleuves et des rivières, dont proviennent 80 % des plastiques qu’on trouve dans les océans. Et ainsi identifier les zones où agir tout en suivant l’efficacité de mesures telles que la récente directive européenne sur les plastiques à usage unique.

Un algorithme de machine learning est mis à contribution pour automatiser la détection des déchets.

Pour le moment, des bénévoles l’alimentent en allant filmer les cours d’eau.

Dans quelques semaines, une plate-forme ouvrira pour permettre à quiconque de déposer des images. Puis de les labelliser (signaler les déchets) pour entraîner l’algorithme.

Surfrider Foundation vise les 10 000 images labellisées fin 2020 et les 20 000 d’ici deux ans. Elle compte mettre cette base en open source et en élargir la portée, par exemple pour réaliser des statistiques sur les quartiers les plus pollués d’une ville.

* L’effectif de Microsoft en France compte environ 1 700 personnes, en incluant les activités de recherche.

Photo d’illustration © Microsoft

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