Le NFC prêt pour le décollage

Le NFC au service de la fidélisation

Pour Laurent Bourgitteau-Guiard, directeur général de Snap, « l’usage du QRCode reste fondamental pour le grand public ». Utilisée par 1,2 million de personnes dans le monde, son application FeedMe de fidélisation auprès des marchands ne peut effectivement se couper brutalement de la prise de vue du code 2D généré par le commerçant pour générer une liaison commerciale. « Nous allons surveiller la migration de nos utilisateurs vers les terminaux NFC », concède-t-il. Et pour cause, 100 millions de terminaux NFC sont annoncés pour 2012. Snap en profite pour annoncer la disponibilité de l’application FeedMe sur le store App World BlackBerry.

Pour la mairie de Bordeaux, « le NFC s’inscrit comme une carte d’accès aux services municipaux », indique Yann Mareschal, chef de projet numérique de la ville. Si la municipalité conserve l’usage des flashcodes « pour ne pas pénaliser les administrés et touristes non NFC », le NFC permet d’associer d’autres services comme la géolocalisation et la réception d’informations (touristiques notamment) sur le terminal plus simplement. « Ville pilote NFC, Bordeaux s’engage dans l’industrialisation des services sans contacts », précise l’intervenante. Pas moins de 10 000 étiquettes NFC/flash code sont déjà déployées.

Et la sécurité dans tout ça ?

Il n’en reste pas moins que des questions demeurent, particulièrement sur la sécurité et la confidentialité des données. « L’opérateur ne connaît rien, car chaque service est chiffré et isolé, précise Didier Durand directeur des services mobiles sans contact chez Orange en évoquant l’écosystème Cityzi de services en cours de développement dans différentes villes en France. Ce qui implique une association d’acteurs plus que l’usage de standards pour l’heure absents. Le système a été validé par la Cnil. » « RIM a passé un partenariat avec la société HID [prestataire de badges sécurisé, NDLR] », illustre en parallèle David Derrida. Un partenariat qui permet de transformer les BlackBerry en trousseaux électroniques.

Enfin, et paradoxalement, « le sans contact recrée du contact », remarque judicieusement Pierre Metivier en évoquant le fait qu’il faille se rapprocher d’une borne, notamment installée chez le commerçant, pour utiliser la technologie et les services associés. L’animateur de la table ronde s’interroge néanmoins sur la « killer app » qui fera exploser le NFC. Le paiement des transports, le micropaiement, l’émergence du multiservice, les usages axés sur la simplicité… les réponses fusent. Plus que les services, il se pourrait bien que les usages du NFC explosent avec l’offre matérielle. Qui a dit iPhone 5 ?