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Oracle contre Google : la preuve par l’e-mail?

Le procès qui oppose Oracle à Google va-t-il prendre un nouveau tournant… aux dépens de Mountain View? Rappelons que l’entreprise de Larry Ellison poursuit depuis un an celle de Sergey Brin et Larry Page accusée d’avoir violé des brevets liés à Java exploités dans le cadre de son système d’exploitation mobile Android. En jeu, les centaines de millions de dollars de dédommagement réclamés par Oracle (qui estime le préjudice à 6 milliards) et une éventuelle interdiction d’utiliser Java.

Alors que le procès se profile pour le 31 octobre prochain, Google tente de bloquer la divulgation aux jurés du contenu d’un e-mail embarrassant, rapporte la presse américaine. Ce courriel suggère que Google avait effectivement besoin d’une licence Java pour Android (plus exactement pour DalvikVM, la machine virtuelle d’Android qui, après conversion, peut exécuter des applications écrites en Java).

Mais Google argumente que l’email ressort de la communication privée et confidentielle avec un avocat et que ce document n’a donc pas valeur de charge. L’email aurait été transmis dans le cadre des 97 millions de documents relatifs à l’affaire et déposés par Mountain View pour alimenter son argumentation. Après filtrage des contenus pertinents, les avocats de la partie adverse ont déniché le courriel compromettant qu’ils comptent bien exploiter pour prouver la culpabilité de Google.

Tim Lindholm, auteur de l’email en question et ingénieur pour l’éditeur d’Android, explique néanmoins le contexte de sa rédaction. « Larry et Sergey nous ont demandé d’étudier les alternatives technologiques de Java pour Android et Chrome. Nous en avons étudié plus d’une centaine et aucune n’était satisfaisante. Nous en avons conclu que nous devrons négocier une licence Java », déclare-t-il à ComputerWorld.

Google informe de son côté que son système de sauvegarde automatique des documents de l’entreprise enregistre également les brouillons. Ce que serait en fait l’email au centre du débat alors que son auteur n’avait pas encore inscrit la mention «confidentielle» ni même le nom de l’avocat destinataire. Une situation qui relèverait bien le statut de correspondance privée du document. Néanmoins, le juge William Alsup ne semble pas en démordre et refuse toujours le retrait du courriel du dossier. De quoi sérieusement mettre Google en porte-à-faux.

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