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Pour Apple, le Flash est une technologie dépassée

Malgré les récentes offensives d’Adobe pour tenter d’installer sa technologie Flash sur l’iPhone, Steve Jobs n’en démord pas: il refuse obstinément d’accueillir l’environnement d’exécution sur le smartphone d’Apple et d’autant plus sur l’iPad, l’ardoise numérique dévoilée le 27 janvier par Steve Jobs.

Après avoir mis en évidence les problèmes de sécurité que pose le Flash dont les vulnérabilités sont très exploitées par les pirates, le patron d’Apple pointe aujourd’hui les problèmes de consommation énergétique. Selon lui, un iPad avec Flash disposerait d’une autonomie inférieure à deux heures contre une dizaine annoncée lors de la conférence (ce qui reste à vérifier).

Pour le dirigeant, le Flash est une « vieille technologie » avec laquelle les ingénieurs d’Apple n’ont pas de temps à perdre, selon des propos tenus lors d’une démonstration au Wall Street Journal. Comme alternative, Steve Jobs suggère d’utiliser le format vidéo haute définition H.264. En oubliant de préciser qu’il s’agit d’un format breveté (et donc nécessitant une licence d’exploitation) et qu’il ne permet pas de produire des environnements de navigation et d’interaction comme l’autorise le Flash (animations, applications type jeux, diaporama, etc.).

L’autre alternative pour remplacer le support de la vidéo passe par les nouvelles fonctionnalités du HTML5, en cours de finalisation, dont le tag vidéo aujourd’hui intégré aux navigateurs récents (Firefox, Chrome, Safari et Opera du moins). Cette balise assure le support natif des fichiers vidéos par le navigateur mais impose aux éditeurs des adaptations de mises à niveaux de leurs sites. Une solution beaucoup moins répendue, pour l’heure, que le Flash.

Certes, le Flash d’Adobe est gourmant en ressources processeurs (et donc en énergie) et il est, comme tous les logiciels, bogué et donc vulnérable. Mais sa présence au sein de toutes les autres plates-formes d’exploitation, et particulièrement les navigateurs, depuis plusieurs années maintenant, en font une solution universelle pour un éditeur qui veut diffuser son contenu à une audience la plus large possible.

Possibilité qu’Apple prend le risque de refuser sur ses produits malgré l’enjeu de la bataille de l’édition numérique qui se profile. Y compris sur les jeux qui pullulent sur l’App Store parmi les quelques 140 000 applications disponibles aujourd »hui. Ce qui permet à Steve Jobs d’évincer d’office, pour l’iPhone et l’iPad, la concurrence issue des milliers de sites web qui proposent des jeux gratuits en Flash en ligne. Finalement, les problèmes de sécurité et la nature énergivore du Flash sont de parfaits arguments pour Steve Jobs qui évite ainsi le débat sur la concurrence et le libre choix des utilisateurs

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