Où est l’administration française ? En tout cas pas dans la liste officielle des soutiens à la campagne Public Money Public Code.
Voilà plus de cinq ans que la FSFE (Fondation européenne pour le logiciel libre) a lancé cette initiative. Avec une demande sans nuances : « Les logiciels financés par les fonds publics doivent être des logiciels open source ».
Dans le cercle des premières organisations signataires en figurait une française : l’April (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre, fondée en 1996).
D’autres ont rejoint la boucle depuis lors. Par exemple :
– ADULLACT (Association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales ; fondée en 2022)
– AFUL (Association francophone des utilisateurs de logiciels libres ; 1998)
– ALDIL (Association lyonnaise pour le développement de l’informatique libre ; 1998)
– CNLL (Conseil national du logiciel libre, représentatif des entreprises de la filière ; 2011)
– Framasoft (association d’éducation populaire ; 2004)
– La Quadrature du Net (défense et promotion des droits et libertés sur Internet ; 2008)
– Léa-Linux (entraide autour des logiciels libres et de GNU/Linux ; 1998)
– LILA (Libre comme l’art ; 2005 ; promotion des arts au sens large)
– Wikimédia France et OpenStreetMap France
Deux FAI associatifs accompagnent aussi la démarche : Aquilenet (Bordeaux ; 2010) et FAImaison (Nantes ; 2011).
Certaines entités françaises listées comme signataires de l’appel FSFE ne sont, dans la pratique, plus actives. C’est le cas de La Paillasse, ce « laboratoire de recherche ouverte » parisien où étaient menées des « actions d’amorçage et d’accélération de projets scientifiques, entrepreneriaux et artistiques » (dont un programme d’incubation d’un an).
Même constat pour DemocracyOS France. Créée en 2015 pour promouvoir le logiciel de démocratie participative du même nom d’origine argentine, l’association avait mis fin à son activité quatre ans plus tard. Elle avait fusionné avec le collectif Code for France et transféré ses ses projets vers la plate-forme Decidim*, plus évoluée que DemocracyOS.
Aux dernières nouvelles, le compteur « officiel » en est à 220 organisations signataires (en complément à quelque 35 000 soutiens individuels). Dont sept administrations :
– Trois espagnoles (Ville de Barcelone, Parlement des Asturies, commune de Benigànim dans la province de Valence)
– Deux allemandes (arrondissement de Marburg-Biedenkopf, dans la Hesse ; intercommunalité d’Elbmarsch, en Basse-Saxe)
– Une luxembourgeoise (le CIRCL, CERT national) et une suédoise (JobTech Development, plate-forme de ressources ouvertes pilotée par l’homologue de notre Pôle emploi)
La FSFE continue à communiquer régulièrement à propos de la campagne Public Money Public Code. Elle y a par exemple consacré un atelier en début d’année à la FOSDEM. L’occasion de mettre en avant certains programmes européens. Parmi eux, il y a :
– ISA (Interoperability Solutions for Public Administrations, Businesses and Citizens)
– EU-FOSSA (Free and Open Source Software Auditing Community)
– FREEWAT (Free and Open Source Software Tools for Water Resource Management), dont il a résulté un plug-in pour le SIG QGIS
– DECODE (expérimentations sur le web décentralisé)
* La dernière plaquette de présentation de Public Money Public Code date de janvier 2019. Elle met en lumière, entre autres initiatives, l’usage que Barcelone a de Decidim… et de Sentilo (capteur et actionneur logiciel) sous l’angle smart city.
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