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Samsung S5, le paradoxe Chromebook en élément perturbateur du CES

Un Chromebook estampillé Samsung et dénommé S5 s’invite à Las Vegas, en qualité d’ovni qui confirme la règle : à chaque CES son élément perturbateur, catalyseur de réminiscences d’un concept qui n’a pas su prendre racine. À l’issue d’un premier semestre 2011 mouvementé, l’épopée a tourné court pour ces terminaux connectés, jugés en avance sur leur temps, mais à la peine face à des netbooks significativement moins onéreux. L’intronisation consécutive des ultrabooks semblait en avoir durablement scellé le sort, mais Samsung, qui jouit sur le segment d’un quasi-monopole plus honorifique qu’effectif, remet aujourd’hui le couvert.

Seul constructeur à s’être lancé dans l’aventure, Acer excepté, le groupe coréen proroge ainsi son partenariat avec Google et perpétue les fondements des Chromebooks qui affichent toujours autant d’ambivalence dans leurs usages, à la fois si inaccessibles aux yeux d’un grand public qui aurait pourtant pu mordre à l’hameçon et si proche de milieux professionnels qui s’y sont montrés hermétiques. Il faut reconnaître que l’ensemble est déroutant de prime abord. En témoigne cette nouvelle mouture du S5, qui fait la part belle au Celeron, implémenté en lieu et place de l’Atom, jusqu’alors en vigueur. Quant au stockage interne, il se limite à 16 Go, disponibles sur un SSD en SATA.

Les Chromebooks, des clients légers improvisés ?

Reste que les faibles coûts de maintenance qui s’ensuivent en font un client léger idéal. D’autant plus que le parc applicatif est presque intégralement déporté dans le cloud, au même titre que les données liées. Les tâches d’administration sont moindres et la résistance aux menaces virales plus élevée, grâce au bac à sable qu’offre le navigateur. À cet égard, l’utilisateur s’épargne également les mises à jour et s’assure un degré supplémentaire dans la protection de ses données personnelles en cas de défaillance.

Une telle approche semble toutefois rebuter les consommateurs finaux, dont la plupart s’estiment spoliés de la propriété de leurs fichiers, hébergés sur les serveurs de Google. La méfiance est de mise, notamment au regard du Patriot Act, qui octroie à l’Administration américaine un droit de surveillance sur lesdits fichiers. Pour autant, le S5, plus léger que son prédécesseur (1,37 kg contre 1,48 kg) et muni d’un clavier chiclet, pourrait constituer une alternative crédible aux solutions traditionnelles, pour peu que Samsung le vende à un prix – enfin – compétitif.

Indépendamment des considérations matérielles, le succès de l’écosystème Chrome, plébiscité outre-Atlantique et dans une moindre mesure en France (voir le dernier baromètre de StatCounter), pourrait contribuer à relancer les Chromebooks.

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