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Sauvegarde : Eliminer la bande pour améliorer le plan de reprise d’activité

« Le système d’information est hyper-critique, convient Jean-Yves Pronier, directeur marketing d’EMC. Un incident peut être la cause d’une interuption d’activité extrêmement grave. Mais c’est un sujet sur lequel les utilisateurs ne parlent pas beaucoup. Nous avons donc essayé de faire un benchmark de vécu de reprises d’incidents. » Un vécu qui se traduit par la direction d’une étude sur la question de la reprise d’activité après sinistre (PRA) commandée au cabinet Vanson Bourne. Lequel a interrogé 1 750 entreprises européennes tous secteur confondus (dont 22  % dans l’industrie, 21  % du secteur public et 20  % de services financiers).

Les informations qui suivent dans cet article se limitent volontairement aux résultats tirés des 250 entreprises françaises interrogées dont le spectre coure de la PME à la multinationale : 53  % des compagnies sondées réalisent entre 50 et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et 25  % entre 500 millions et 5 milliards (1  % dans ce dernier cas). Les moins de 20  % de l’échantillon restant génèrent entre 10 et 25 millions d’euros.

Premier enseignement de l’étude, 44  % des entreprises françaises ont subit un arrêt de production de plus de 12 heures dans les douze derniers mois. Un taux qui monte à 57  % pour les organisations de plus de 3000 salariés. Et dans 33  % des cas, les entreprises savent qu’elles ne pourront pas relancer le service affecté dans la journée, le retour à la normale nécessitant plutôt 4 jours en général. D’ailleurs, 84  % des responsables IT avouent ne pas être « totalement confiants » dans le fait de redémarrer après incident.

Perte de données pour un tiers des entreprises

Les causes des incidents sont variées. Mais EMC en distingue trois principalement : la corruption de données (dans 21  % des cas), les coupures de courant (49  %) et la défaillance matérielle (46  %). Les unes pouvant entraîner les autres, l’imprévisible coupure d’énergie notamment. Le sabotage (volontaire ou non) de données du fait de salarié n’est déclaré que par 8  % des interviewés.

Les impacts peuvent être substantiels. La perte du chiffre d’affaires est avérée dans 26  % des cas. Privés de leurs outils, les employés perdent en productivité dans 18 entreprises sur 100 ce qui peut se traduire par une perte du client pure et simple comme l’ont vécu 6  % des organisations interrogées. Mais la conséquence principale de ces incidents est la perte de données. Laquelle concerne 32  % des entreprises.

Si les incidents sont difficilement prévisibles (sinon, il n’y en aurait pas), autant s’assurer que la reprise d’activité se passe le mieux et le plus rapidement possible. C’est l’objectif d’EMC grand pourvoyeur de solutions de sauvegarde, notamment. Autrement dit, améliorer les délais de reprise (RTO pour recovery time objective) et retrouver l’état du SI le plus proche de celui avant l’incident (le RPO pour recovery point objective).

Eliminer la bande

Pour EMC, le respect de ces objectifs passe par l’élimination de la bande magnétique, support encore largement utilisé par les entreprises (60  % des cas, 39  % utilisent les bandes pour leur PRA), notamment celles qui font de la sauvegarde sur cassettes stockées chez un tiers (mais 22  % des entreprises ne testent jamais les bandes ainsi conservées). Cela passe aussi par la réduction des volumes de données. « Pour 1 Go de données, l’entreprise en stocke 20 ou 30 Go [par accumulation des sauvegardes] », soutient Thierry Auzelle en charge de la division Backup chez EMC.

Architecture de sauvegarde sans et avec appliance de déduplication vue par EMC.

La solution passe donc par une appliance de déduplication (qui évitera la « sur-copie » des données), synchronisée avec une autre appliance extérieure à l’entreprise, et reliée sur le SAN de l’organisation aux côtés des serveurs de sauvegarde et serveurs média éventuel. Cela élimine les solutions de stockage sur bande qui entraînent nombre de manipulation humaine (ne serait-ce que pour transporter les bandes de la VTL au « coffre » de stockage) et fait économiser de la surface au sol. De plus, les solutions bandes sont aujourd’hui mal adaptées à la sauvegarde en continue (donc à chaud) telle qu’elle est préconisée. A la diminution de l’infrastructure de sauvegarde s’ajoute la capacité à offrir un service externalisé. Dans ce cadre, EMC s’est associé à un certain nombre de partenaires (Orange Business Services, Sungard, Keops, Iconocom…) pour proposer ce service.

Les résultats sont là, selon EMC. La restauration des données en elle-même est réduite à 2 heures contre 17 heures en moyenne depuis les solutions bandes, selon IDC. Et la sauvegarde occupe à elle seule 11 heures sur bandes contre 3 heures pour la solution d’EMC. Le constructeur, qui fournit ses solutions NetWorker (application de sauvegarde), Avamar (déduplication), Data Domain (stockage, archivage) et DLM (pour architecture iSeries et Mainframe IBM), annonce un retour sur investissement de 7 mois. Soit un ROI de 450  % sur trois ans.

34  % des entreprises revoient leur PRA

Plus grande simplicité, fiabilité accrue, efficacité optimisée, productivité retrouvée… dans ces conditions pourquoi se priver de la sauvegarde sur disque pour le PRA ? Une tendance qui, la concurrence aidant, pourrait signer l’arrêt de mort mainte fois annoncé de la bande. « Il y a une vraie tendance, assure Thierry Auzelle, depuis 2010, je vois se multiplier les appels d’offres ‘tapeless’, ce n’était jamais le cas avant. Il y a une forte adhérence. »

Il n’en reste pas moins que la sauvegarde pour PRA, sur bande ou disque, doit répondre à une stratégie et une politique de procédure clairement identifiée. Face à ces choix, même les meilleurs outils du monde ne pourront palier les erreurs humaines. L’expérience aidant, 34  % des entreprises revoient d’ailleurs leur procédure de PRA et 23  % augmentent les moyens alloués. Face aux pertes provoquées par un arrêt de l’activité, le calcul est vite fait. En première ligne, les banques sont 29  % a estimer ne pas investir assez dans leur PRA.

Crédit photo © JNT Visual – Fotolia.com

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