Pour Windows Server 2016, attendu pour le second semestre 2016, Microsoft réserve une petite surprise aux DSI : un changement de licensing. Jusqu’à présent, les licences étaient comptabilisées par processeur, elles le seront désormais par cœur de processeur. Ce changement, qui peut apparaître anodin mais qui risque de se traduire par des écarts budgétaires significatifs pour certains clients, a été repéré dans un PDF par Wes Miller, du site Directions on Microsoft, un cabinet de conseil sur les technologies du premier éditeur mondial.
Officiellement, selon Redmond, il s’agit d’aligner le mode de licensing de ses offres de Cloud privé (motorisée par Windows Server) et de Cloud public, sur Azure. Remarquons par ailleurs que d’autres produits maison, comme SQL Server et BizTalk, sont déjà facturés par cœur de processeur.
La modification devrait avoir peu de répercussions pour la plupart des entreprises, estime Wes Miller. Avec quelques exceptions pour celles exploitant des serveurs très denses en cœurs de processeurs et, paradoxalement, celles exploitant des serveurs anciens animés par des puces monolithiques. L’affaire est toutefois à étudier de près car, comme toujours en matière de licensing, le diable se cache dans les détails. Dans son PDF sur les tarifs de Windows Server 2016 (éditions Standard et Datacenter) que nous reproduisons ci-dessous, Microsoft indique ainsi : « pour acquérir des licences pour un serveur physique, tous les cœurs du serveur doivent être sous licences. Un minimum de 8 licences cœur est requis pour chaque processeur
Signalons par ailleurs que les entreprises sous Software Assurance (un contrat pour les grandes entreprises prévoyant un accès à toutes les nouvelles versions de produits Microsoft sous licence, contre une redevance annuelle) pourront effectuer leur mise à jour vers Windows Server 2016 sans coût additionnel. Lors du renouvellement de leur Software Assurance, les entreprises concernées devront toutefois passer au licensing par cœur, avec les éventuelles conséquences tarifaires qui en découlent. Notons que Microsoft réclamera aux DSI, lors des renouvellements de contrats, un inventaire du nombre de cœurs physiques pour chaque processeur du parc. Faute de quoi, le premier éditeur appliquera son propre ratio…
En août 2013, Microsoft avait relevé certains de ses tarifs. Pour Windows Server, SharePoint Server (+ 38 %), mais surtout pour les licences d’accès à SQL Server, la base de données maison. De nombreux experts en licensing estiment que c’est l’inflation des tarifs de ces CAL (les accès aux technologies serveurs en langage Microsoft) qui explique pour une large part la progression du chiffre d’affaires généré par SQL Server. En avril 2014, Satya Nadella a révélé que ce produit générait 5 Md$ par an (contre 3 Md$ en 2007, dernier chiffre avant la sortie du Pdg du premier éditeur mondial). C’est aussi avec SQL Server 2012 que Redmond a introduit le licensing par cœur de processeur, et non plus par processeur. Une transition qui a eu des conséquences « gigantesques » pour certains clients, estime un expert interrogé à l’époque par nos confrères de CRN.
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Microsoft Windows Server 2016 Licensing
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