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AMD est victime de contrevenants taiwanais

Les fabricants de processeurs et composants électroniques sont régulièrement victimes de contrevenants, généralement des assembleurs, qui livrent des machines équipées de composants aux performances inférieures à celles annoncées et facturées.

La technique de l’overcloacking en est un exemple: elle consiste à augmenter artificiellement la vitesse du processeur en forçant les performances de la plateforme. La police taiwanaise a perquisitionné dans quatre sociétés soupçonnées de se livrer à ces pratiques frauduleuses à grande échelle, c’est-à-dire soit en augmentant artificiellement la puissance des processeurs afin de les faire passer pour des modèles supérieurs, soit en modifiant directement le marquage sur les processeurs eux même. Plus un processeur est récent, et plus son coût est élevé. La tentation est grande pour certains assembleurs ou distributeurs de faire passer un processeur pour un autre plus puissant, et ainsi de facturer une configuration plus chère qu’elle ne vaut réellement ! Le différentiel de prix à l’achat facturé par AMD va de 61 dollars pour un Sempron à 729 dollars pour un Athlon 64 ! Combien de plates-formes ont été ainsi détournées ? AMD n’a pas souhaité répondre à cette question, et d’ailleurs le sait-il ? Mais la police taiwanaise a saisi chez l’un des contrevenants plus de 60.000 processeurs destinés à être marqués comme supérieurs à ce qu’ils sont réellement, ce qui donne une idée de l’ampleur du trafic. Une partie de ce trafic serait d’ailleurs tourné vers l’Europe et les Etats-Unis, où des produits contrefaits auraient été livrés dans des quantités que l’on ignore encore. De même, l’enquête devra dire quels sont les distributeurs de ces configurations, s’il s’agit d’un réseau mafieux; car s’il semble facile de contrefaire des configurations dans des pays émergents moins au fait des technologies, l’opération est plus délicate dans les pays occidentaux. Dans un premier temps, AMD doit s’interroger sur l’origine des processeurs piratés. Ils sortent certainement des usines du fondeur ou de ses partenaires. Sont-ils complices ? Les experts s’orientent plutôt vers des complicités chez les distributeurs officiels de la marque. En tous cas, cette affaire démontre que les systèmes de protection de type numérotation individuelle des composants et marquage holographique ont une efficacité limitée. On retiendra que la contrefaçon informatique ne touche pas seulement les logiciels ou les consommables, elle s’attaque aussi au c?ur des ordinateurs.

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