APC chauffe les salles informatiques et … les réfroidit

Cherchez l’erreur: pour neutraliser un watt de consommation énergétique -avec production de chaleur en proportion-, il faut un watt d’énergie pour son… refroidissement.

APC (American Power Conversion) qui a démarré ses activités il y a une quinzaine d’années dans la sécurisation de l’alimentation électrique pour des petites et moyennes configurations de serveurs PC (les onduleurs) a progressivement grignoté des parts de marché à des acteurs bien implantés dans les salles blanches des grands « data centers ». Aujourd’hui ce constructeur accompagne la vague de concentration des équipements informatiques sur des volumes compactés et dans des espaces toujours optimisés -le meilleur cas étant les serveurs « lames » (ou blade servers): très opportunément, APC vient se positionner dans des solutions de refroidissement ou climatiseurs (« cooling systems« ) à petit prix. Là où auparavant, les responsables informatiques auraient investi des sommes non négligeables dans des faux planchers et de vastes systèmes de climatisation de salle avec hottes d’extraction et autres dispositifs pour le brassage de l’air ambiant, il est aujourd’hui possible de se contenter d’un système de ventilation local, ou extracteur d’air, intervenant localement sur des racks de serveurs ou des baies de stockage. APC a mis au point des équipements de ventilation en flux vertical ou horizontal (ADU ou ARU) selon la disposition des racks. Ces systèmes peuvent être associés à des panneaux caches, qui orientent les flux d’air conditionné à l’horizontal et/ou à la verticale (il faut que les températures soient équilibrées entre le haut et le bas au sein d’une même baie). Des racks complets de refroidissement ont également été conçus (Autonomous cabinet system): ils sont capables d’absorber un dégagement de chaleur correspondant à 15 kwatts par rack: le système de climatisation est autonome: l’air chaud est recyclé à l’intérieur et ne quitte donc pas la baie.