Les acquisitions entraînent parfois des dommages collatéraux. Et c’est bien ce qui se passe pour Walmart, la chaîne de grande distribution américaine, qui voit d’un mauvais œil le rachat de l’enseigne Whole Foods par Amazon. La semaine dernière, le géant du e-commerce s’est offert les magasins bio Whole Foods pour la modique somme de 13 milliards de dollars.
Face à cette menace, WalMart commence à réagir notamment dans le domaine de l’IT. Selon le Wall Street Journal, le géant de la distribution aurait demandé à ses partenaires technologiques d’éviter d’utiliser Amazon Web Services pour développer et déployer des services dans ses magasins. Interrogé par le quotidien économique, l’enseigne a indiqué que « nos fournisseurs ont le choix d’utiliser n’importe quel fournisseur de Cloud qui répond à leurs besoins et à ceux de leurs clients » et d’ajouter : « Ce n’est pas étonnant qu’il y ait certains cas où nous préfèrerions que nos données les plus sensibles ne soient pas sur la plateforme d’un concurrent. »
En privé, l’aspect incitatif a disparu selon le journal pour adopter un ton plus directif. WalMart aurait demandé aux développeurs d’héberger leurs applications en dehors d’AWS pour privilégier Azure de Microsoft. En cas de refus, la sanction pourrait être la suspension des relations commerciales avec la chaîne. WalMart est un grand client d’Azure et a développé plusieurs outils pour cette plateforme. En 2013, la société avait racheté OneOps, pour faciliter le développement d’applications dans le Cloud et l’a intégré au sein de Walmart Labs.
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