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Ariane 5 remporte son cinquième succès consécutif

S’extrayant du sol à la seconde prévue, le lanceur a illuminé la nuit équatoriale avant de traverser une épaisse couche nuageuse, pour disparaître à la vue du public du Centre spatial guyanais de Kourou, trois minutes après le décollage. Vingt-neuf minutes après la mise à feu, Ariane 5, utilisée dans sa version générique, a mis sur orbite le satellite Insat 4A, pour le compte de l’agence spatiale indienne ISRO, puis, sept minutes plus tard, le satellite météorologique MSG-2 (MeteoSat seconde génération) pour l’organisation européenne intergouvernementale Eumetsat.

D’un poids au décollage de 3,1 tonnes, Insat 4A est le satellite indien le plus lourd jamais lancé. Construit à Bangalore (Inde) par l’ISRO, ce satellite marque « un tournant pour notre secteur spatial », a déclaré à Kourou, peu après le lancement, Madhavhan Nair, p-dg de l’ISRO. « Cela va révolutionner les transmissions de programmes télévisés dans les foyers, mais aussi d’autres services dans le pays, en matière de télécommunications, de gestion des ressources naturelles, des eaux et des forêts », a ajouté le responsable indien. « Le coût du satellite est de 50 millions d’euros et 60 millions pour le lancement, assurance comprise », a expliqué à Reuters le p-dg de l’agence spatiale indienne. « En 2005, nous avons placé huit satellites sur orbite de transfert géostationnaire depuis la Guyane, plus ceux lancés depuis Baïkonour (NDLR: pas de tir russe situé au Kazakhstan). C’est plus que l’ensemble de nos concurrents. Cela démontre la puissance du lancement double, possible uniquement avec Ariane », a déclaré, Jean-Yves le Gall, directeur général d’Arianespace. Enfin, le satellite MSG-2 doit fournir pendant au moins sept ans des données météorologiques pour le compte de l’organisation intergouvernementale européenne Eumetsat, sur l’Europe, l’Afrique, l’océan Atlantique et l’est de l’Amérique du sud. Après MSG-1 lancé en 2002, MSG-2 est le deuxième satellite du programme MSG (Metesoat Second Generation). « Ce satellite de service nous apportera un service sûr et en continu. Nous serons capables de livrer des images toutes les 15 minutes, ce qu’un satellite seul ne peut pas faire en continu », a expliqué mercredi soir à Reuters Lars Prahm, dg d’Eumetsat. Le coût du programme MSG est estimé par Eumetsat à 2 milliards d’euros pour quatre satellites, soit 500 millions d’euros par satellite. Ce vol 169 aura été le onzième succès consécutif pour Ariane 5, toutes versions confondues, depuis l’échec, le 11 décembre 2002, du premier vol de qualification du modèle dix tonnes ou « ECA » du lanceur européen. Le prochain lancement d’Ariane 5, dans sa version dix tonnes, est prévu le 21 février depuis le Centre spatial guyanais.

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