Après l’opérateur SFR, Atos affronte la grogne sociale… Des salariés de la SSII française ont débrayé mardi 19 mai pour dénoncer « le gel des salaires » à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Unsa et Solidaires). Selon les organisations syndicales, plus de 2000 salariés ont manifesté dans toute la France, dont 200 grévistes devant le siège de l’entreprise à Bezons (Val-d’Oise).
Les syndicats dénoncent le gel des salaires décidé par la SSII dirigée par Thierry Breton pour 2015, « alors que les actionnaires ont reçu des dividendes en hausse de 14% au titre des résultats 2014 » et que d’autres sont prévues dans les deux ans. Ils réclament « une augmentation générale pour tous » des salaires. Par ailleurs, redoutant une réduction de certains acquis « sous prétexte d’harmonisation des statuts » après le succès de l’offre publique d’achat amicale d’Atos sur Bull, ils demandent également : « le maintien des jours de RTT », « le maintien des garanties santé et prévoyance, du financement employeur » et, enfin, « l’arrêt des ruptures conventionnelles imposées et des licenciements ».
Mardi, une délégation de représentants des salariés a été reçue au siège par la direction d’Atos France. Le groupe de services informatiques qui emploie 18 000 personnes au niveau national, a convenu d’une relance des négociations salariales. Les syndicats veulent « des augmentations ». La direction, de son côté, privilégie « les synergies et l’équité de traitement entre les salariés ».
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