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Avec Emotient, Apple en saura plus sur vos émotions

Basée à San Diego et créée en 2012, la start-up Emotient vient d’entrer dans l’escarcelle d’Apple, si l’on en croit un tweet de CNBC et un article du Wall Street Journal. Mais, Apple reste peu disert sur les projets associés au rachat d’Emotient. « Apple achète parfois de petites sociétés de technologies et nous ne discutons généralement pas de notre but ou plan », égrène de manière sempiternelle un porte-parole de la firme de Cupertino.

Les termes de la transaction n’ont pas été divulgués et Ken Desman, le CEO d’Emotient, s’est refusé à faire tout commentaire. Emotient propose un service qui analyse les réponses émotionnelles à des stimuli, tels que des vidéos projetées. C’est précisément l’analyse faciale qui permet d’en déduire la réponse émotionnelle ou le sentiment exprimé par la personne.

Emotient s’était déjà illustré en faisant irruption sur les Google Glass. En test sur les lunettes connectées de Google, le service exploitait la caméra frontale pour saisir les visages et les analysait ensuite avant d’afficher une estimation de l’humeur pour chaque individu. En 2014, Emotient avait levé 6 millions de dollars auprès d’un panel d’investisseurs comprenant Intel Capital et Handbag LLC.

Microsoft et le projet Oxford

La reconnaissance d’images basée sur l’intelligence artificielle est un sujet en vogue dans la Silicon Valley. Sujet sur lequel des sociétés telles que Facebook, Alphabet (Google) ou encore Microsoft investissent. Récemment, la firme de Redmond lançait l’application iOS Microsoft Selfie basée sur la technologie déployée dans le cadre de « l’Oxford Project ».

Dévoilé en avril dernier, ce projet est notamment utilisé par le site How-Old.net de Microsoft. Il est ainsi capable d’analyser une photo pour donner l’âge des sujets présents. En novembre dernier, il était enrichi par Emotion Recognition, un algorithme capable de détecter les émotions exprimées par les personnes qui apparaissent sur une photo.

La bible de Paul Ekman

Déjà en 2014, Apple déposait un brevet décrivant un système logiciel visant à analyser et identifier les humeurs exprimées par un sujet sur la base d’une myriade d’informations, dont l’expression faciale. En octobre 2015, le groupe de Tim Cook avait aussi fait l’acquisition de VocalID, une autre start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle, et de Perceptio (spécialisée dans le deep learning et plus exactement le tri de photos), rappelle ITespresso.fr.

La grande majorité des start-up qui développent des technologies de reconnaissance faciale s’appuient sur les travaux du psychologue Paul Ekman qui s’est notamment illustré en créant le Facial Action Coding System qui répertorie 5000 mouvements musculaires du visage.

Le scientifique est d’ailleurs partagé entre volonté de faire progresser ce domaine et les risques associés aux technologies de la reconnaissance faciale.

A lire aussi :

Télégrammes : Firefox sur iOS enfin, le quantique pas adapaté au deep learning, Microsoft traque les émotions, Cyanogen chez Telefónica
Données personnelles : Facebook manipule et teste la contagion émotionnelle de masse

Crédit Photo : Sergey Nivens-Shutterstock

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