Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Brevets logiciels : les eurodéputés rejettent la directive !

Les puissants lobbies n’ont pas toujours raison. Celui de l’industrie des logiciels, qui réunit les géants du software et de l’électronique, militait depuis des années en faveur de l’adoption de la directive sans aucun amendement. Il a perdu face aux eurodéputés qui ont finalement, comme nous l’avions anticipé (

lire nos articles), rejeté le projet. La décision démocratique du Parlement européen – tous les acteurs du projet ont bénéficié d’un accès à la tribune et ont été entendus par les députés – vient confirmer l’attente d’une législation plus équilibrée pour assurer la compétitivité de l’industrie du logiciel en Europe. Pour Mark Webbink, Deputy General Counsel de Red Hat, l’un des porte-parole de la communauté open-source et activiste à Strasbourg, « L’action du Parlement affirme que la portée de la brevetabilité dans la législation proposée était trop large, qu’il vaut mieux n’avoir aucune législation que la mauvaise législation, et qu’il n’y a aucune connexion entre l’innovation et les brevets de logiciel« . Une vision du dossier défendue par les développeurs indépendants et par la communauté open-source, ainsi que par une grande partie des PME européenne comme par les nouveaux entrants candidats à la zone euro qui ont trouvé un soutien chez les députés européens. Un exercice de la démocratie qui finalement se veut rassurant ! 648 voix sur 680 (14 contre, 18 abstentions). Michel Rocard, député rapporteur du texte devant le parlement, cité par l’agence Reuters, avait estimé que les groupes politiques avaient sur ce dossier des points de vue trop contradictoires pour espérer voir émerger la majorité qualifiée de la moitié des eurodéputés requise en deuxième lecture. En revanche, il a fait état d’une « colère collective et unanime de tout le parlement contre la manière inadmissible dont il[le dossier]a été traité par la Commission et le Conseil« . Très applaudi, il a fustigé « le mépris total, voire sarcastique » de ces institutions, vis-à-vis des amendements parlementaires adoptés le 24 septembre 2003 en première lecture par une majorité des deux tiers et non retenus dans le texte soumis en deuxième lecture. Lisez notre dossier sur les brevets. Cliquez ici’.

Recent Posts

Legapass : comment protéger ses données privées jusque dans l’au-delà

Comment gérer les données numériques après la mort de son détenteur ? La jeune pousse…

2 jours ago

Iris, un assistant d’IA conversationnelle en langue des signes

Ivès, expert en accessibilité de la surdité, s’est associé à Sopra Steria et à IBM…

2 jours ago

GenAI : le Royaume-Uni poursuit ses investigations sur les partenariats de Microsoft et Amazon

L'Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) a lancé la phase de recherche de…

3 jours ago

Clients de VMware : les raisons de la colère

Broadcom remplace pas moins de 168 logiciels VMware par deux grandes licences de location correspondant…

3 jours ago

Laurent Carlier – BNP Paribas Global Market : « L’IA permet de modéliser des relations plus complexes, mais il faut rester prudent »

La banque d’investissement utilise l'IA pour proposer des stratégies individualisées, en termes de rendement et…

3 jours ago

Open Compute Project : les datacenters partagent des bonnes pratiques pour l’environnement

OVHCloud partage ses efforts environnementaux au sommet de l’Open Compute Project qui se tient à…

4 jours ago