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Bruxelles nomme un expert pour surveiller Microsoft

Condamné pour abus de position dominante par la Commission européenne, Microsoft a dû appliquer diverses « mesures correctives ». Aujourd’hui, il s’agit de savoir si ces mesures sont correctement appliquées. D’où la nomination d’un expert.

Le choix s’est porté sur le professeur Neil Barrett. Il était l’un des candidats proposés par Microsoft et il a finalement été également retenu par l’exécutif européen. Neil Barret est un Britannique spécialiste des questions de sécurité informatique, il a joué un rôle important lors du procès. « Nous faisons bon accueil à la nomination de Neil Barrett comme mandataire et nous attendons avec impatience de travailler avec lui de manière constructive afin d’assurer la pleine conformité du groupe avec la décision de la Commission », a déclaré de son côté dans un communiqué Horacio Gutierrez, l’un des avocats de Microsoft en Europe. L’an passé, Bruxelles a ordonné au géant américain du logiciel de changer ses pratiques commerciales et de payer une amende de près de 500 millions d’euros. En plus d’autres mesures correctives, cette décision prévoyait déjà de nommer un mandataire pour vérifier que Microsoft respectait les termes du jugement. Parmi les autres mesures correctives décidées par Bruxelles l’on trouve l’obligation de commercialiser une version du système d’exploitation Windows XP, mais sans le lecteur audio et vidéo Media Player : Windows XP N (voir encadré). La commission a également demandé au groupe de faciliter l’interopérabilité entre les différents systèmes. Pour cela, la firme doit divulguer certains protocoles informatiques aux développeurs. Le mandataire aura donc pour mission de surveiller le bon déroulement de ces mesures et apprécier les changements dans les pratiques commerciales du géant américain. Pour autant, il n’a pas les pleins pouvoirs. Les services européens de la Concurrence garderont « la responsabilité exclusive du contrôle du respect par Microsoft de l’ensemble des obligations qui lui sont imposées par la décision de 2004 » précise la Commission. L’échec de XP N

Windows XP N qui a vu le jour il y a trois mois tarde à décoller. Les ventes ne sont pas au rendez-vous. Non seulement boudée par certains fabricants, (Dell et Packard Bell) la version sans « Window media player » l’est aussi par les consommateurs. Et on le comprend. Microsoft propose la version N au même tarif que la version standard de l’OS. Aussi étrange que cela paraisse, ce choix n’est pas celui de Microsoft mais celui de Bruxelles. Pour Microsoft France, la Commission a rejeté ses propositions, par exemple une version de XP avec des lecteurs alternatifs, ou une version sans Media Player moins coûteuse. L’on peut donc légitimement s’interroger sur l’utilité de cette mesure qui au départ était supposée apporter un plus aux consommateurs. Et il n’y a rien d’étonnant à ce XP N reste sur l’étagère des magasins.

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