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Changement de stratégie chez Lenovo

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Si nous considérons la première phase comme une phase défensive, désormais nous devrions devenir de plus en plus agressifs afin d’étendre notre business et d’étendre notre base de clients« . Un an après l’acquisition de la division PC d’IBM, contre 1,75 milliard de dollars, Yang Yuanqing, le président du conseil d’administration de Lenovo Group, indique clairement à notre confrère Computerworld que son groupe va changer de stratégie. Mais c’est d’abord le constat d’une réussite, que les analystes commencent à reconnaître : le succès de l’acquisition. Ce n’était pourtant pas si évident que cela, ne serait-ce qu’au regard des difficultés engendrées par d’autres fusions, comme HP et Compaq. Lenovo partait aussi avec de sacrés handicaps : le rachat d’un géant historique et mondial de l’informatique, des différences culturelles, mais aussi l’absence d’expérience du chinois à l’international, hors de son marché naturel et local. Pourtant, les résultats sont là. Lenovo, avec l’IBM PC, est rentable, et ses parts de marché ont même progressé. Les analystes, comme les concurrents ? Michael Dell n’a cessé d’affirmer que la fusion était vouée à l’échec ? se doivent aujourd’hui de reconnaître que la sauce prend. Et le marché financier est rassuré ! Pourtant, rien n’est définitif, et Lenovo va entrer dans une seconde phase tout autant difficile. S’il pouvait se permettre jusqu’à présent de vivre sur ses acquis, ou ceux d’IBM, il se doit désormais de devenir conquérant et d’affronter ses concurrents, Dell, HP, les japonais? qui l’attendent au tournant ! Premier axe de cette stratégie, les marchés émergents. La Chine, bien sûr, mais aussi l’Inde où Lenovo a créé une nouvelle division, qui rapporte directement au patron, le CEO Stephen Ward. Second axe, les PME. Ici, il s’agit de s’étendre sur les marchés occidentaux et surtout les Etats-Unis. Mais là, ce sera autrement plus difficile. D’abord parce que cette nouvelle stratégie est en rupture avec les pratiques d’IBM, tournées par le professionnel côté grands comptes. Ensuite par ce que ce marché des PME est devenu le terrain de chasse privilégié de Dell et que ce dernier ne sera pas sans réagir. Il en a les moyens et la notoriété, plus que son concurrent chinois ! Pour cela, Lenovo utilisera la méthode asiatique : « Nous allons gagner de l’argent, mais notre focus n’est pas sur le profit, notre focus est sur notre progression« , a déclaré Yang Yuanqing. « Je sais que nos concurrents disent qu’ils n’ont jamais vu de succès d’acquisition dans cette industrie. J’espère qu’ils verront dans notre acquisition un cas de grand succès« .

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