Le mois dernier, Phil Libin, CEO d’Evernote (application bloc-notes), avait annoncé son intention de quitter ses fonctions. L’intéressé reconnait ne plus avoir le feu sacré pour chapeauter toutes les tâches qui lui incombent. Désormais, on sait qui va le remplacer à travers une contribution blog officielle du co-fondateur et manager démissionnaire : Chris O’Neill, ex-manager de Google qui a occupé différentes fonctions pendant 10 ans au sein de la firme Internet de Mountain View. Il avait notamment pris la direction de la branche Google au Canada et avait intégré le labo secret Google X pour superviser le projet Google Glass pendant plus d’un an.
Même si Phil Libin prend du recul, il restera membre du conseil d’administration d’Evernote. Chris O’Neill aura pour tâche d’insuffler un nouveau souffle à Evernote. Dans la foulée, d’autres nominations au top management sont survenues : Jeff Shotts, ex-responsable financier du groupe eBay, prend un poste similaire au sein d’Evernote. Tandis que Linda Kozlowski (ex-directrice Marketing & Business Development pour Alibaba.com à Hong Kong) a endossé en juin des fonctions de COO.
Ce changement de voilure pourrait correspondre à une volonté d’accélérer le processus d’introduction en Bourse maintes fois annoncé mais jamais entamé. Pour cela, elle devra redoubler d’efforts pour faire converger sa base d’utilisateurs gratuits vers la déclinaison payante. Evernote a su fédérer 150 millions d’utilisateurs dans le monde et son service premium est utilisé dans plus de 20 000 sociétés.
Dans une volonté de rendre le service toujours plus attractif, Evernote ne cesse de l’étoffer avec de nouvelles fonctionnalités. Derniers exemples en date : « Contexte » suggère à l’utilisateur d’Evernote du contenu avec ses propres notes et « Work Chat » est un service de messagerie instantanée.
Depuis sa création en 2007 en Californie, Evernote a levé plus de 290 millions de dollars en 12 tours de table auprès d’investisseurs tels que Meritech Capital Partners, Sequoia Capital, T. Row Price et DoCoMo Capital.Sa dernière levée de fonds (70 millions de dollars) remonte maintenant à 2012, avec une valorisation estimée alors à plus d’un milliard de dollars, explique ITespresso.
La tâche promet d’être rude face aux géants de l’IT qui redoublent d’efforts dans le domaine clef de la prise de notes 2.0. Google pousse Google Keep, tandis que Dropbox a récemment levé le voile sur « Dropbox Notes » et que Microsoft s’active aussi dans le domaine (misant sur OneNote et sur WunderList après l’acquisition de 6Wunderkinder).
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