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CITE DES SITES : Banlieue? mais Mantes serait en province

Le mot banlieue apparaît a priori avec un sens péjoratif. Dans la banlieue de Paris, quelques villes huppées ne sauraient en rien se situer réellement en banlieue : Versailles, Saint-Germain-en-Laye, où sont nés Louis XIV et la sauce béarnaise, Boulogne, Neuilly infiniment plus plaisante que Neuilly-Plaisance, Issy dont les Moulineaux abritent nombre de sociétés, Vincennes, Fontainebleau, Meaux, Rueil-Malmaison avec son Père Joseph et son impératrice Joséphine, Rambouillet, quelques autres encore que j’omets. Et qui oserait prétendre que le château de Vaux-le-Vicomte est en banlieue ? «

Le terme «banlieue », selon Universalis, est apparu dans la langue française dès le 13ème siècle. Il vient du mot « ban », qui désignait la proclamation d’un suzerain s’appliquant à un territoire autour d’une ville. La banlieue était une couronne d’une lieue, où s’exerçait la juridiction de l’autorité citadine en raison de la proximité de la ville. Ce territoire était soumis à certains règlements d’administration et de police pour des raisons militaires et économiques : par exemple, ne pas gêner les fortifications et la défense, écarter les artisans qui pourraient travailler pour la ville sans être soumis aux règlements des corporations, etc. « La banlieue, à l’origine, correspond donc davantage à des notions d’ordre juridique et administratif qu’à l’idée d’expansion urbaine et de peuplement « Plus tard, la ville déverse sur sa banlieue la population qu’elle ne peut plus loger. Elle rejette aussi à sa périphérie ce qui l’enlaidirait ou l’encombrerait mais qu’elle doit garder dans son voisinage : carrières et sablières, forts et zones non aedificandi, terrains militaires, usines, gares de marchandises et de triage, autoroutes, aéroports, stations d’épuration d’eau potable et d’eaux usées, centrales gazières et thermiques, décharges d’ordures, parcs à ferraille et à voitures réformées, dépôts de stockage pour charbon, pétrole et bois, etc., hospices et maisons de retraite, asiles, hôpitaux, cimetières, stades et terrains de sports, hippodromes, etc.» La banlieue, en dépit de l’amélioration spectaculaire des moyens de transport, est toujours trop lointaine, «mal habitée», lève des impôts trop élevés. Et voilà même que les prix des appartements se rapprochent de ceux de Paris ! Paris devient une ville de richards et de vieillards. Reste la banlieue pour les jeunes qui, espérons-le, sauront en faire un lieu de vie et, plus, de convivialité sans envisager tout de suite d’aller vivre au Mans, à Vendôme, à Lyon, voire à Avignon, autre ville TGV, tout en continuant à travailler à Paris. Internet s’est ouvert à la banlieue et je voudrais ne citer que Mantes-la-Jolie qui est une ville de plus de 45000 habitants. Avec une magnifique collégiale contemporaine de Notre-Dame de Paris. Le Courrier de Mantes a ouvert un site qui pourrait être celui d’une capitale régionale et, en le parcourant, on n’a pas du tout l’impression d’être en banlieue. Le lien avec Paris existe quand même. Ludovic Vincent nous révèle ainsi que le sable de Paris-Plage venait de Sandrancourt : «Gracieusement, le sable de Paris-Plage, le plus fin produit à Sandrancourt (0,1 mm de diamètre), est donc extrait de la carrière ?modèle?. ?Sur les 300 ha du site, nous n’en exploitons qu’une vingtaine, sur deux fronts de taille, à Saint-Martin-la-Garenne et à Guernes? explique Jean-Baptiste Artru, chef du projet foncier. ?Le reste a été réaménagé?. La flore réapparaît au fur et à mesure de l’exploitation et la faune y est protégée. Acheminé sur 2 km de bandes transporteuses électriques et silencieuses, le granulat est ensuite concassé, trié, lavé, débarrassé de toute trace d’argile et chargé dans des barges. 20 % de la production de Sandrancourt voyage ainsi, le reste étant destiné à différents clients dans le Mantois. ?Il aurait fallu 200 camions par la route. C’est plus long par voie fluviale (120 km au lieu de 55). Mais, avec quatre barges et un pousseur, trois écluses à franchir, et quelques jours de transport, c’est silencieux et sans nuisance? assure Philippe Toubeau, le chef d’exploitation des Sablières.» Stéphane Coelho nous raconte comment Thoiry lutte contre l’invasion des tortues : «Elles mesurent à peine deux centimètres à la naissance. Vendues en animalerie comme animal de compagnie, les tortues de Floride, relâchées dans la nature par leurs propriétaires lorsqu’elles ont atteint leur âge adulte, posent aujourd’hui un réel problème écologique. Elles menacent en effet la biodiversité de tous les milieux d’eaux douces de l’hexagone. La Faculté des sciences d’Orsay étudie depuis plusieurs années l’impact des tortues de Floride sur la faune en Ile-de-France. Elle a alors demandé au parc zoologique de Thoiry d’accueillir ces envahisseurs voraces dans des « résidences surveillées ». Ce dernier en reçoit tous les jours. Une cinquantaine de tortues de Floride vivent ainsi sur l’île mystérieuse, en plein c¦ur du zoo, depuis maintenant deux semaines. « Les départs en vacances sont la période où, malheureusement, de nombreuses personnes abandonnent leurs animaux. C’est le cas pour les tortues de Floride qui, à l’âge adulte, mesurent entre 20 à 30 cm et deviennent vite très encombrantes. Mais il ne faut surtout pas les jeter dans la première rivière venue. Amenez-les à Thoiry». Le Vicomte Paul de La Panouse, propriétaire du parc et nouvel ambassadeur de la tortue de Floride, a ainsi reçu deux tortues de la part d’un propriétaire d’un café parisien, revenu exprès de ses vacances dans le Sud, de peur qu’il n’y ait plus de place à Thoiry, le centre du Vaucluse étant pour sa part déjà complètement saturé. (?) «On commence seulement à mesurer l’impact des millions de tortues de Floride importées du Sud des États-Unis depuis les années soixante-dix. Une calamité pour l’écosystème des marais et des étangs. L’étude menée par la Faculté des Sciences d’Orsay sur les conséquences des lâchers sauvages de tortues de Floride est alarmante. «Elles mangent les tritons, les salamandres, ce qui provoque un profond déséquilibre dans l’écosystème. La tortue d’Europe, déjà menacée par la pollution, l’est d’autant plus au contact de cette espèce, relève Karine Alves, directrice zoologique du parc de Thoiry.En Floride, elles sont mangées par les alligators mais, ici, elles ont montré des capacités d’adaptation phénoménales ». « Si la tortue de Floride, la « Trachemys scripta elegans », est interdite en France à la vente et à l’importation depuis 1997, elle est toujours présente par centaine de milliers dans tous les cours d’eaux de France et d’Europe. Son espérance de vie dépasse les quarante ans, sa reproduction demeure possible puisque, dans le Sud, des pontes d’¦ufs ont été mises à jour.» Vous avez dit banlieue ? Je répondrai province car on a moissonné à l’ancienne un de ces derniers week-ends. Julien Alloiot le raconte : «Peu avant midi, les visiteurs ont commencé à s’installer sous les auvents pour l’apéritif, au rythme des chansons d’époque de Pierrot la Fleur, chanteur de rue ou plutôt de chemin. Entre deux pirouettes, il glisse d’un ton sérieux : « Je suis aussi maire de Frémainville, dans le Vexin ». Mais l’après-midi avance et la moisson commence, sur un hectare de blé, « oublié » en juillet pour les besoins de la fête. L’occasion, pour petits et grands, de voir de près le travail aux champs, l’ardeur des hommes, la puissance et la précision des machines. De temps en temps, un mécanisme s’enraye, une courroie de batteuse lâche, il faut réparer. «L’ambiance agricole, j’adore », s’enthousiasme Joëlle Henry, gérante du GammVert local, qui vend sur son stand des jouets agricoles de collection. « J’ai respiré de la poussière et du gas-oil toute la journée, un vrai bonheur !» Mantes et les villes voisines sont aussi terre d’immigration dont le symbole est le merveilleux Jamel Debbouze qui a fait autant que Zineddine Zidane pour intégrer en France la communauté maghrébine. Jamel, aurait dit Coluche, avait tout pour réussir : il est petit, il n’a qu’une main et ? en plus ? il est arabe ! Jamel a de nombreux sites reflet de son triomphe mérité dans le monde du spectacle. Je n’en citerai qu’un, pour reproduire cet adorable message ; «Salut DJAMEL moi c’est alexandra j’habite à Mantes la Jolie (78). Je tennais à te dire que tu es un trop beau goss et que tu me fais rêver. Tu joue hyper bien la comédie en bref tu as toutes les qualitées requises pour être l’HOMME IDEAL. Je t’embrasse tout partout et te souhaite bonne chance pour les années à venir.» Jamel a quitté Mantes il y a quelques mois. Il habite maintenant Saint-Germain (des Prés, mais à Paris) Louis FOURNIER

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