La consolidation du marché français des FAI pourrait connaître une nouvelle étape. Après le rachat d’AOL France par Neuf Cegetel et celui de Tiscali par Telecom Italia (Alice), Club-Internet et ses 500.000 abonnés ADSL pourrait également être à vendre.
Selon la Tribune, Deutsche Telekom, maison mère du fournisseur, aurait mandaté la banque Rothschild pour étudier une cession. Des premiers contacts auraient même eu lieu avec Free, Neuf Cegetel et Telecom Italia. Rien n’est encore décidé, mais ces premiers mouvements sont significatifs.
Il faut dire que depuis plusieurs années, le marché français de l’Internet se concentre à grande vitesse. Trois acteurs dominent le secteur : Orange (France Telecom) avec 5,9 millions de clients, Free (Iliad) avec 2,2 millions de clients et Neuf Cegetel (Louis Dreyfus-SFR) avec 2,1 millions de clients. A eux trois, ils rassemblent plus de 80% du parc d’abonnés ADSL.
Face aux coûts d’acquisition de nouveaux abonnés de plus en plus élevés, et en attendant le lancement de technologies de rupture comme la fibre optique (les trois leaders ont annoncé des lancements pour 2007), les opérations de croissance externe représentent une bonne opportunité pour grandir d’un coup.
Une perspective stratégique pour Free ou Neuf Cegetel qui aujourd’hui sont au coude à coude derrière Orange. Si l’un des deux emporte le morceau (500.000 abonnés), il prendra une sérieuse avance sur son concurrent.
Des analystes interrogés par les Echos sont convaincus que le marché va encore se resserrer autour des trois grands. « (Alice et Club-Intenret) sont mal placés pour concurrencer les trois grands. Club-Internet qui espérait être numéro deux avec 15 ou 20% de parts de marché n’a au final gagné qu’une place (5e) et sa stratégie n’a clairement pas fonctionné », explique un expert d’Exane.
Crédit Suisse enfonce le clou :« Sans amélioration significative de leurs parts de marché, Alice et Club-Internet pourraient reconsidérer leur présence en France ».
Par ailleurs, cette consolidation du marché est également favorisée par l’arrivée de la fibre. Selon les observateurs, seuls les trois grands seront capables d’investir massivement dans cette technologie. Ce qui marginalisera automatiquement ceux qui n’ont pas les épaules assez solides.
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