Pour gérer vos consentements :
Categories: Sécurité

Cyber terrorisme : prochaine menace, les hackers kamikazes ?

Même si aucune attaque de ce type n’est officiellement à déplorer, le sujet est très sensible. En effet, des hackers dévoués à leur cause et prêts à tout pour la soutenir pourraient très bien cibler des infrastructures énergétiques, des installations d’eau potable, voire des systèmes de contrôles routiers ou aériens.

Mardi dernier, le colonel Paul Straughair, membre du Ministère canadien de la Défense, ne voyait ‘aucune raison logique’ à ce que des cyber terroristes ne passent pas à l’action dans le futur. Le colonel Paul Straughair, qui est aussi directeur de l’équipe Network Centric Warfare, (concept d’opérations militaires en réseau ou de numérisation du théâtre des opérations interarmées), confirmait à nos confrères de ZDNet Australie « Nous voyons couramment des kamikazes prêts à mourir pour leur cause. Je pense que nous ne sommes pas loin de voir des fanatiques prêts au cyber terrorisme ». « Même si le risque est très grand qu’ils soient pris, et aillent en prison pour 30 ans, ils risquent de l’accepter au nom de leur ’cause’ et ne pas hésiter à arrêter un réseau bancaire, un réseau d’énergie à l’échelle d’un pays ou un système de régulation aérienne ».

Le scénario du hacker-suicide est toutefois possible, mais peu probable selon Jo Stewart-Rattray, directrice de la sécurité de l’information chez Vectra, qui envisage mal quelqu’un rester 30 ans en prison pour une « cause ».

Si tel était malheureusement le cas, il serait à présent, pour ces individus, beaucoup plus difficile d’opérer qu’il y a quelques années, tant le niveau de sensibilisation sur ces sujets est grand. « Lorsque je travaillais dans le domaine des infrastructures critiques, même après les évènements du 11 septembre, j’entendais des ingénieurs dire que ça ne pouvait intéresser personne ces données de construction. Je pense que cette attitude à radicalement changé depuis » ajoute Jo Stewart-Rattray. Tous les pays ont d’ailleurs plus ou moins intégré cette composante dans leurs organisations de défense.

À ce titre l’OTAN, qui a intégré en 2002 la menace cyber terroriste, a mis en ?uvre en 2005 son centre opérationnel, le NATO INFOSEC Technical Centre. Les trois grandes menaces actuelles identifiées sont respectivement selon l’OTAN la menace nucléaire, le terrorisme et le cyber terrorisme. En partant du postulat que le kamikaze ne se préoccupe donc pas de son sort personnel, qu’il est patient, bien renseigné et qu’il bénéficie de complicités internes, la menace résultante mérite alors d’être sérieusement envisagée.

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

23 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

1 jour ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

1 jour ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

2 jours ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

2 jours ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

2 jours ago