Pour gérer vos consentements :

Cybersécurité : la NSA met en Open Source un gestionnaire de conformité

La NSA a mis à disposition un outil de cybersécurité à destination des ministères et du secteur privé. Cette plateforme nommée SIMP (Systems Integrity Management Platform) a été publiée sur GitHub. SIMP aide les administrations et les sociétés à maintenir les systèmes en réseau conformes aux normes de sécurité. Cet outil constitue un des éléments de l’approche « défense en profondeur » des politiques de sécurité.

Pourquoi cette publication en Open Source ? La NSA veut éviter les doublons, car certains ministères américains et d’autres sociétés ont essayé de reproduire cet outil à leur façon. Dans un communiqué, la NSA précise « qu’en publiant SIMP, l’agence cherche à réduire la duplication des efforts et vise à promouvoir une plus grande collaboration au sein de la communauté. Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue au sein de chaque organisation ». L’agence américaine souligne que SIMP prend en charge uniquement RHEL (Red Hat Entreprise Linux) en versions 6.6 et 7.1, ainsi que la distribution CentOS en versions 6.6 et 7.1.

Une démarche de transfert de technologie

Cette publication en Open Source de l’outil SIMP s’inscrit dans une démarche que la NSA a récemment enclenchée avec son programme de « transfert de technologie ». Celui-ci prévoit le développement de nouvelles capacités au sein du gouvernement et du secteur privé. Il touche des produits dans 8 catégories couvrant notamment les réseaux, l’optique, le processing, la sécurité ou la microélectronique. Linda Burger, en charge de ce programme, précise que « l’orientation Open Source du transfert de technologies issues des laboratoires fédéraux vers le marché est extrêmement efficace ». Elle ajoute que « la communauté Open Source peut tirer profit du travail que la NSA produit et le gouvernement peut bénéficier de l’expertise et de la perspective de cette communauté. Un cadre gagnant-gagnant pour tout le monde et pour la Nation ».

Au-delà de SIMP, la NSA est aussi friande de solutions Open Source pour ses programmes d’espionnage, comme l’a démontré un récent article d’Intercept. En décortiquant des solutions comme XKeyscore, les journalistes ont découvert une forte appétence pour les composants Open Source comme Linux, Apache, MySQL, etc.

A lire aussi :

La NSA s’appuie sur l’Open Source pour espionner le monde entier

Le CAC 40 ciblé par la NSA : une évidence désormais connue de tous

Crédit Photo : Batofolux-Shutterstock

Recent Posts

EPEI (Daniel Kretinsky) vise Atos : les axes directeurs de sa proposition

EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky, a déposé une offre de reprise d'Atos. En…

38 minutes ago

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

3 heures ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

24 heures ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

1 jour ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

1 jour ago

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

4 jours ago