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Dossier BI : un marché de 1,71 milliard d’euros

Quels autres leviers et secteurs économiques promettent le plus ?

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Page 1 ? Sommaire

Page 2 : La BI française croît de 14 % en 2007

Page 3 : La BI dans l’entreprise et les niveaux de maturité

Page 4 : La Business Intelligence, pour qui ? Pour quoi faire ?

Page 5 : Plus de BI pour les finances et pour plus d’utilisateurs

Page 6 : Un marché immature en pleine évolution

Page 7 : Plus quatre milliards de dollars pour le CPM !

Page 9 : Le mid-market réclame aussi une BI évoluée

Page 10 : Et si la BI finissait par se diluer dans les progiciels?

Industrie ? Secteur public ? Banque ? Où sont les territoires à conquérir ? La planification budgétaire, l’ergonomie, l’intégration et la collaboration semblent des leviers fiables pour convaincre les clients

« De plus en plus de départements dans l’entreprise réclament de la BI, comme les ressources humaines, les achats ou la production. Certains ont généralisé le reporting et passent déjà au stade de l’analytique voire du CPM » , lance Isabelle Carcassonne, directrice marketing et communication Europe du Sud chez Cognos. La généralisation, et la contamination dans les grands groupes semblent effectivement contribuer à l’augmentation des ventes de licences. Néanmoins, ces phénomènes restent limités, comme le montrent les études analysées en début de dossier.

Au-delà de l’augmentation des ventes auprès des clients existants, d’autres secteurs offrent encore un potentiel, et divers leviers peuvent faire la différence entre les solutions proposées.

Un fort potentiel sur certains secteurs à conquérir

« Quelques secteurs sont actuellement porteurs. Par exemple, la distribution. En effet, la France n’accordant plus d’ouverture d’hypermarchés, le Web débarque en force, et il devient urgent et stratégique d’étudier des scénarios et des simulations innovants. Par ailleurs, le risque opérationnel de l?industrie du pétrole ou la fraude dans la banque ou le secteur public, et même l’informatisation de ce dernier »,assure Marie-Claude Santon, directrice marketing et commercial chez SAS France.

« En analysant nos retours commerciaux en Europe, nous constatons une demande pour répondre au respect de la réglementation pour les banques, l’assurance ou les sociétés cotées. De plus, la Lolf (loi organique relative aux lois de finances) oblige le secteur public à consolider et à analyser donc à aller vers l’ERP et la BI.L’industrie, déjà bien équipée en ERP, demande aussi de la BI, tout comme la santé avec les projets T2A (tarification à l’activité) et DMP (Dossier médical personnel). L’exemple de ces secteurs illustre également l’exigence de verticalisation des solutions BI pour aller plus vite, en adaptant des solutions spécialisées répondant déjà en grande partie au besoin », ajoute Patricia Moscatelli, responsable du développement commercial d’Oracle BI.

L’avènement de la planification budgétaire

Au-delà de la réglementation où l’informatique peut jouer son rôle de contrôle, de tracking, d’horodatage légal, etc., d’autres domaines fonctionnels commencent à intégrer la Bi, comme les ressources humaines ou l’administration de systèmes, par exemple. Cependant, la star du moment, prometteuse sur les projets BI, est ailleurs.

« La p lanification budgétaire fait beaucoup parler d’elle actuellement. Toutefois, SAS dispose déjà d’applications financières, et ce marché n’est pas une nouveauté. Nous sommes déjà habitués à travailler avec de la BI pour améliorer les performances et mieux suivre un budget. Pendant longtemps, on s’est contenté de constater les résultats passés. Aujourd’hui, les directeurs financiers souhaitent comprendre et prévoir, tout en anticipant et en gérant les risques. C’est pourquoi ils furent les premiers à passer du constat à la BI analytique », souligne Marie-Claude Santon.

Et Isabelle Carcassonne d’enrichir : « Elle n’arrive réellement qu’aujourd’hui sous la forme d’un pilotage global intégrant une planification réactive et ajustable. L’objectif consiste à passer d’un réajustement trimestriel ou mensuel à une anticipation réactualisée. Mieux vaut piloter avec des phares qu’avec un rétroviseur ! Tout doit aller plus vite et devenir plus simple. Or, la simplicité passe d’abord par l’utilisation d’une seule application simplifiée proposant une interface unique et homogène, un seul système de données et un unique système de gestion de la sécurité. »

La démocratisation passe par la simplicité

L’argument de la simplicité et de l’ergonomie devient effectivement incontournable à l’heure ou le choix des solutions, en avant-vente, passe aussi par des démonstrations et des tests auprès d’utilisateurs métier non-informaticiens.

« Nous sommes passés d’un outil de niche à la BI généralisée. Les produits spécialisés existent toujours, mais avec des interfaces très simplifiées, et des préparamétrages pour les tableaux de bord par exemple. Ainsi, le datamining, jusqu’alors réservé à certains décideurs, est maintenant disponible facilement via Excel en quelques clics grâce à une simple feuille de style. Chaque commercial peut alors obtenir la liste de ses prospects les plus accessibles en quelques clics dans son tableur. »

« De même, l ‘accès Web est proposé par tous les éditeurs, sauf pour le planning budgétaire plutôt relié à Microsoft Office. Enfin, les interfaces intégrant le Web 2.0 offrent des expériences nouvelles aux utilisateurs. Une tendance qui se confirme pour autoriser plus d’interaction, voire même jusqu’aux applications analytiques. Toutefois, le travail d’analyse reste plus pertinent sur un poste de travail en lien avec une suite bureautique »,maintient Philippe Blondet, chef de programme PerformancePoint chez Microsoft France.

« Les interfaces Web et l’intégration apportent beaucoup plus de convivialité »,confirme Marie-Claude Santon. « Pour SAS 9, lancé en 2004, nous avions travaillé avec des ergonomes et des clients-tests dans les secteurs privé et public pour mener une refonte complète de l’interface graphique. Objectif : proposer une interface intuitive afin que chacun dans l’organisation puisse accéder simplement et au reporting, et à l’analytique (SAS Visual BI). »

La majorité les éditeurs ont repensé leurs interfaces en ce sens, et avec de plus en plus de fonctions. « Nos solutions s’intègrent à Microsoft Office depuis des années, mais pas uniquement pour du reporting statique. En effet, nous étendons cette possibilité au multidimensionnel, aussi bien dans le portail Web que dans Excel, par exemple. Et cela ne concerne pas seulement l’affichage statique, mais également la navigation interactive. Ce type d’interface, simple et intuitive pour tout utilisateur, est essentielle si l’on souhaite réellement favoriser la démocratisation de la BI dans toute l’entreprise », prévient Isabelle Carcassonne.

Collaboration et intégration : 2 autres mamelles de la BI

Qui dit ‘démocratisation’ pense également ‘collaboration’, comme l’explique Isabelle Carcassonne : « l’aspect collaboratif entre applications est fondamental et devient une condition incontournable pour un CPM qui a du sens. En effet, il permet de décloisonnement des départements de l’entreprise, et donc une meilleure cohésion. »

Pour Microsoft, la collaboration reste un axe de développement stratégique, et un choix généralisé au c?ur de son architecture technologique. « Non seulement elle facilite les échanges interapplicatifs, mais aussi entre utilisateurs. Microsoft Sharepoint Server permet d’intégrer la BI sur un pont d’accès unique pour tous les utilisateurs, via les Excel Services par exemple. Par ailleurs, les clients demandent de plus en plus la possibilité de connexion à une source de données distante via Internet, ou de travailler en mode connecté ou déconnecté, avec synchronisation asynchrone, y compris avec les fonctions de planning budgétaire »,affirme Philippe Blondet.

Si les grandes entreprises représentent une grande partie du marché décisionnel, « elles ne sont pas complètement équipées. Généralement, elles mènent plusieurs projets BI simultanément et en silos. On retrouve très souvent plus de quatre outils BI différents, avec des ETL différents, et des reportings sans liens entre eux. De plus, ils sont rarement déployés dans le but d’amener à un pilotage opérationnel, et pas encore accessibles à tous les employés. Pourtant, ouvrir l’accès de la BI à tous les utilisateurs leur permettrait d’avoir une vision globale de l’entreprise dans laquelle ils pourraient s’inscrire en suivant leurs propres performances (avec accès contrôlé à certaines données bien entendu) », souhaite préciser Patricia Moscatelli.

Ces projets parallèles et distincts engendrent une perte de temps et d’énergie, et risquent d’amener des décalages dans des environnements très logiques et cohérents en leur sein, mais chacun à leur façon et pas du tout sur l’ensemble de l’organisation. Car la somme de plusieurs référentiels uniques ne donne malheureusement pas un unique référentiel cohérent. Au contraire. Et là? c’est le drame !

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