Comment vous êtes-vous intéressé à la sécurité? Selon certains journaux spécialisés, vous seriez un ancien du KGB, souhaitez-vous commenter cette allégation?
« Non, je n’ai jamais travaillé pour le KGB ! J’ai étudié la cryptographie à l’université de cryptographie anciennement nommée Academic of KGB depuis rebaptisée Academic of Crytpography. Ces études étaient notamment sponsorisées par les militaires et en particulier le KGB… En sortant de cette institution, je suis rentré à l’armée comme la plupart des jeunes Russes mais je n’ai pas travaillé pour le KGB. Avec le recul, je considère que j’y ai reçu une excellente formation. Cette université est une des meilleures de Russie dans le domaine des mathématiques et de la cryptographie. »
Est-ce que vous utilisez un service de banque en ligne pour gérer vos comptes?
« Non, mais ce n’est pas parce que je ne fais pas confiance à ma banque. Quand je suis en déplacement je n’utilise que ma carte bleue et c’est ma femme qui reste en Russie qui s’occupe de la banque. Par tradition, il y a une certaine méfiance vis-à-vis des banques dans mon pays et je pense que les Russes ne sont pas encore prêts à utiliser massivement ces services. »
Curieusement, dans l’imaginaire européen le « hacker » est souvent russe? Est- ce que cela se confirme dans la réalité? Quelles sont les forces des « black et white hat russes »?
« Tous les hackers ne viennent pas de Russie. Par contre, il est vrai que la Russie dispose d’un très bon système éducatif, notamment dans le secteur de l’informatique. Beaucoup de ces étudiants partent travailler en Europe. Selon certaines sources, il y a actuellement près de 6 millions d’étudiants en Informatique en Russie. Environ 1 million de ces jeunes gens partent pour l’est, ils sont dans des domaines très variés, l’armée, la chimie, la sécurité informatique. Les informaticiens russes sont connus pour avoir des connaissances techniques très poussées notamment dans le software. Traditionnellement, la Russie a toujours disposé de très bonnes écoles de formation à l’écriture de logiciels, ce qui est très différent de la tradition américaine. Les USA ont toujours été au premier plan au niveau matériel, ils disposent de beaucoup de machines, ce qui n’a pas toujours été le cas en Russie. Ce manque de ressources explique en partie pourquoi les hackers russes sont si forts, parce que plutôt que de miser sur les performances des machines ils ont surtout appris à optimiser et utiliser les logiciels. C’est pour cette raison que les Russes sont considérés comme les meilleurs développeurs de logiciels. Mais il n’y a pas que des Black hat en Russie, il y a aussi une importante communauté de White hat. »
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.