Nouveau coup de chaud pour France Télécom. Après une première alerte sur ses résultats, l’opérateur historique a de nouveau établi des prévisions pessimistes pour 2006 pour le marché hexagonal (60% de son activité). Le groupe constate une nouvelle fois qu’il est concurrencé de tous les côtés: perte d’abonnés à cause du dégroupage total, essor de la VoIP… Il doit en plus subir une réglementation de plus en plus sévère, notamment dans les mobiles. Mais pour la première fois, le groupe constate que la croissance du marché des mobiles sera plus faible en 2006. Conséquence, cette activité ne compensera pas la baisse de chiffre d’affaires sur les autres segments d’activité. Selon un document interne que s’est procuré la Tribune, France Télécom indique que « pour la première fois, le budget de chiffre d’affaires intègre une décroissance ». Face à ce constat pessimiste, le groupe a organisé un comité central d’entreprise avec les syndicats. France Télécom a ainsi présenté un plan de réorganisation des activités en France. Selon les Echos qui cite le syndicat Sud, le projet vise à supprimer plusieurs dizaines d’établissements et à resserrer l’entreprise sur 11 directions territoriales au lieu de 31. Côté produits, le groupe entend mettre le paquet sur la téléphonie sur Internet et vise 2,9 millions de clients à fin 2006 contre environ 830.000 fin 2005. Il s’agit également de renforcer sa position de leader sur l’ADSL avec la conquête de 1,2 million de nouveaux clients et le doublement du nombre de Livebox à 3,4 millions d’unités. Des moyens suffisants ? A cause du dégroupage total, France Télécom estime que 10% des clients pourraient ne plus payer l’abonnement téléphonique à fin 2006 contre 2,5% à fin 2005.
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