France Télécom rêve d’un marché complètement libéralisé, sans contraintes, ni devoirs. Mais ce n’est pas le cas. La réalité est bien différente et l’opérateur historique semble en avoir assez.
Lors des Journées de l’Idate à Montpellier, Didier Lombard, patron du groupe, s’en est directement pris à l’Arcep, le régulateur des télécoms et au Conseil de la Concurrence qui lui font bien des misères. Le p-dg dénonce « un risque d’instabilité juridique lorsque, après plusieurs années, des tarifs fixés par l’Arcep elle-même peuvent être lourdement sanctionnés comme anticoncurrentiels. Quand deux organismes qui dépendent de l’Etat disent des choses contradictoires, l’opérateur ne peut plus tenir ». Didier Lombard fait ici référence à la condamnation par le Conseil de la Concurrence à une amende record de 80 millions d’euros pour avoir fermé à ses concurrents l’accès au marché de gros de l’internet haut débit par ADSL jusqu’en octobre 2002. Le Conseil estimait que le tarif proposé était anticoncurrentiel, mais France Télécom souligne que l’Arcep avait elle-même fixé un tarif pour une partie de la période incriminée. En outre, le président souhaite que les marchés émergents, comme la fibre optique, ne soient pas « sur-régulés », sous peine d’entraver le développement technologique et commercial de l’opérateur. Didier Lonmard oublie de préciser que la régulation a tout de même permis de faire baisser radicalement les prix des accès ADSL et de la téléphonie mobile…
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