Laurent Martini a fait un choix de cœur et de raison. Ayant démarré chez Veritas en 2001, l’ancien directeur général de Symantec France est donc revenu dans sa maison d’origine qui retrouve son indépendance. En effet, l’exécutif de Symantec a décidé de séparer la société en deux activités, une liée à la sécurité et l’autre à la disponibilité, la gestion des données. Le split s’est déroulé au mois d’avril dernier. La séparation finale sera effective d’ici le 3 octobre et en janvier 2016, Veritas devrait s’introduire en Bourse.
A moins que les choses ne changent avec les rumeurs d’un rachat par le fonds d’investissement Carlyle. Laurent Martini ne commente pas les rumeurs. La business Unit affiche un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars et comprend 8200 employés. Il évoque plus facilement l’intérêt de la séparation, « nous gagnons plus d’agilité pour nous concentrer sur les besoins des métiers ». Un moyen aussi de « se reconcentrer sur le cœur de métier de Veritas, la gestion et la protection des données ».
Pour se démarquer des compétiteurs, Veritas veut proposer des produits qui accompagnent les clients à valoriser leurs données. « Avant, les clients nous demandaient des croissances de 30% du volume de données. Aujourd’hui, nous sommes à 50%. Ils disposent de plusieurs Po de données et n’arrivent pas à savoir quelles sont les données importantes, car seules 1,5% des données sont réellement intéressantes », souligne le dirigeant. Aidé par un CPO (Chief Product Officer), Veritas a toiletté et innové dans ses solutions. Comme une fusée à 3 étages, elles se segmentent en gouvernance, protection de la donnée et disponibilité.
Sur le premier étage, Veritas propose Data Insight 5.0 qui permet de répondre à la question « comment j’accède à mes données et notamment les non structurées ? ». Cette solution analytique était présente chez Symantec sur la partie DLP (Data Loss Prevention) et intègre l’indexation des données, des logs, les accès, etc. Parmi les nouvelles fonctionnalités, Laurent Martini alerte sur « la capacité à analyser des données hébergées dans le Cloud via des API pour AWS ou Google ».
Sur la partie protection de la donnée, Veritas s’appuie sur son offre historique NetBackup. Cette dernière passe en version 7.7 et gagne une plus grande intégration avec les plateformes de virtualisation comme vSphere 6 ou Hyper-V, ainsi que les environnements Cloud AWS et Google. Petit nouveau dans le portefeuille de Veritas, Information Map. Ce service « utilise les métadonnées des sauvegardes de NetBackup pour les placer dans un Cloud et les délivrer visuellement sur les tableau de bord des clients ». Une dataviz des métadonnées qui s’inscrit dans une démarche plus complète d’ « Information Fabric » que Veritas est en train d’élaborer.
Dernier étage de la fusée, la disponibilité avec Infoscale qui est le pivot de la virtualisation du stockage en mode scale-out. Capable de gérer le clustering et le file system, Infoscale assure la haute disponibilité de cluster Unix, en mode actif-actif ou actif-passif. A cela s’ajoute, Resiliency Platform, une solution de console unifiée pour gérer la continuité de services et s’assurer que les données et les applications critiques restent accessibles dans des environnements physiques et virtuels complexes et multi fournisseurs.
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