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Google Nexus S : un smartphone haut de gamme perfectible

C’est vrai qu’il est beau le Nexus S avec son écran légèrement incurvé. Cette innovation, que Samsung devrait appliquer à de futurs modèles mais pas au Galaxy S II, s’inscrit peut-être comme l’innovation la plus originale de ce nouveau smartphone conçu par Google et fabriqué par son partenaire coréen. L’écran courbe « épouse » effectivement mieux la forme ovoïde du visage offrant ainsi une meilleure écoute tout en réduisant l’impact des reflets sur l’image, ce qui est toujours appréciable, surtout en pleine lumière.

L’écran du Nexus S est d’ailleurs à la hauteur de ses prétentions. Ses 4 pouces (480×800 pixels en 235 points par pouce) se montrent particulièrement lumineux. Une luminosité supposée s’adapter en fonction de l’éclairage ambiant grâce à son capteur dédié. Mais la fonctionnalité ne nous a pas franchement sauté aux yeux lors de notre prise en main. De quoi néanmoins profiter pleinement des vidéos en 720×480 (seulement) que supporte le processeur 1GHz ARM Cortex A8 (Hummingbird) de Samsung et ses 512 Mo de mémoire vive. Lesquels offre une réactivité très satisfaisante du système. Y compris avec un antivirus installé (celui de Symantec en l’occurrence). Il aura fallu s’obstiner à accélérer la rotation du globe terrestre de Google Earth (quel bonheur de profiter de l’application de modélisation de la Terre sur son téléphone) pour constater quelques figements de l’image (signe de saturation du processeur).

Premier smartphone NFC

Le boîtier entièrement noir du Nexus S offre une assez bonne prise en main même si sa robe plastique lisse laisse craindre des fuites du terminal entre des mains moites. Le téléphone dispose des quatre boutons de navigation (retour, menu contextuel, recherche et accueil) tous tactiles. Ils se sont montrés très sensibles, tout comme l’écran d’une manière générale. Les boutons de volume (à gauche sur la tranche de l’appareil) et d’allumage (à droite) n’ont pas posé de problèmes particuliers. A noter que ce deuxième smartphone Google dispose d’une puce NFC (Near Field Communication). Mais l’offre de paiement sans contact étant encore absente du paysage français, l’innovation ne sera pas d’une grande utilité dans un premier temps (contrairement aux Etats-Unis où Google a lancé ses expérimentations)

On appréciera aussi la fonctionnalité de tethering qui transforme le terminal en point d’accès wifi pouvant supporter jusqu’à 5 connexions. A condition que le téléphone soit en mode 3G et non wifi (ce qui est logique même s’il est dommage de ne pas pouvoir partager sa connexion wifi depuis un hotspot de son opérateur). En revanche, on regrettera l’absence d’emplacement de carte micro SD pour élargir la capacité de stockage, certes généreuse, de 8 Go du Nexus S. Google fait à sa manière son Apple iPhone en jouant la carte d’un terminal non évolutif, si ce n’est pour les mises à jour par les airs (OTA) de l’OS automatiquement proposées en priorité à la encore jeune famille des Nexus. Un point fort appréciable puisque tous les constructeurs, Samsung au premier plan, sont loin de supporter les mises à jour d’Android.

Des limites imposées par Google

Les limitations imposées par Google sont d’ailleurs les défauts les plus importants que nous avons relevés. Ainsi, l’appareil photo 5 mégapixels ne dispose pas de la fonction zoom (celle-ci étant généralement numérique, elle tend certes à dégrader la qualité de l’image). On se consolera avec la du Flash. Les images se montrent de bonne qualité en pleine lumière mais tendent à bruiter exagérément en faible lumière (sans flash). Oubliez également la lecture des vidéo en DivX ou WMV. Dommage.

Dans le même ordre d’idée, Samsung n’a pu installer ses propres couches logicielles qui améliorent, à notre goût, l’ergonomie de l’interface. Les accès aux paramètres d’activation des connexions (wifi, Bluetooth, GPS, silencieux) sont ainsi absents du volet de notification. C’est pourtant plus pratique de les retrouver ici que sous forme d’un widget qui se balade sur l’un des écrans du bureau (dont le principal s’installe désormais au centre).

Et que dire de la pauvreté des applications installées par défaut? Pas d’éditeur de prise de notes, encore moins d’enregistreur vocal, de radio FM, de suite bureautique (comme ThinkFree Office) qu’il faudra donc installer. Autre bizarrerie, nous n’avons pas réussi à exploiter l’orientation dynamique pourtant proposé dans Google Street View ou Maps 3D (alors que cela fonctionne bien dans cette vidéo). SFR n’a pas su expliquer cette bizarrerie de son côté.

Ergonomie et autonomie améliorées avec Android 2.3

Malgré ces défauts, le Nexus S s’appréciera pour son support d’Android 2.3 encore peu répandu sur les terminaux. Une plate-forme qui améliore l’ergonomie du téléphone sur le copier-coller facilité, l’intégration d’un ‘task killer’ en standard pour forcer la fermeture des applications, un accès à leur gestion directement depuis le menu des Applications, l’élargissement à 8 de l’affichage du nombre d’applications récemment utilisées, une meilleure gestion de la batterie, l’introduction d’une gestion de paiement par carte bancaire, etc. Les entreprises apprécieront également les fonctionnalités professionnelles dont l’indispensable gestion des comptes e-mail Exchange avec gestion des pièces jointes.

L’autonomie nous a également semblée plus que correcte. Une bonne dizaine d’heures en mode modéré (communications vocales essentiellement) et 3 heures environ en usant et abusant du wifi, de la vidéo, d’Angry Birds, etc. En conclusion, si le Nexus S n’offre pas la même expérience utilisateur de certains modèles de smartphones (on pense au Galaxy S ou aux plus récents terminaux HTC, l’offre de SFR (qui nous a prêté le téléphone) à 50 euros constitue un investissement raisonnable pour découvrir l’univers Android avec un smartphone plutôt haut de gamme.

Le Google Nexus S innove par son écran courbe.

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