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Hébergement : Strato revient en France face à 1&1 et OVH

Filiale de l’opérateur Deutsche Telekom, Strato fait partie des 10 premiers hébergeurs mondiaux gérant quatre millions de domaines dans six pays et administrant deux datacanters certifiés. Christian Böing, son dirigeant, explique pourquoi son groupe a décidé de faire son retour sur le marché français.

Silicon.fr : Malgré plusieurs années de présence en France, Strato semblait avoir disparu du paysage. Pourquoi pensez-vous pouvoir revenir aujourd’hui ?

Christian Böing : Effectivement, nous avons tenté une première approche du marché français en 2006, qui s’est révélée maladroite et infructueuse. Nommé Pdg de l’entreprise en août 2010, j’ai constaté une situation intéressante, des capacités dans l’entreprise et un savoir-faire évident. Cependant, en France, il était impossible en l’état de concurrencer des sociétés installées comme 1&1 entre autres.

Strato se repositionne donc sur le marché professionnel Soho et TPE, avec une offre étudiée pour ce segment : noms de domaine, e-mails, hébergement, e-commerce, stockage… La France n’est pas le premier pays sur lequel nous repositionnons l’offre, qui fonctionne déjà bien en Espagne par exemple. Sur ce pays, l’offre lancée en septembre 2012 nous a permis de devenir le registrar avec la plus forte croissance localement. Nous nous appuyons sur nos expériences réussies pour appliquer les recettes qui fonctionnent dans l’Hexagone.

Quelles caractéristiques pourraient vous différencier ?

Avant tout, la qualité des offres et des infrastructures sont dans nos gênes. Nous nous positionnons comme des professionnels aguerris proposant des solutions pour des clients professionnels. Nos datacenters offrent les plateformes d’hébergement avec la meilleure qualité de service et de fonctions professionnelles au prix le plus compétitif. Et Strato s’efforce de proposer toujours les dernières versions des logiciels et matériels disponibles sur le marché ou dans les communautés. Autre détail important : nos deux datacenters se situent en Allemagne.

Combattez-vous également contre Amazon ou Google ?

Nous ne nous positionnons pas sur l’IaaS pur, contrairement à Amazon ou Google. Notre clientèle réclame de la personnalisation, de l’accompagnement et du support. C’est pourquoi nous avons constitué une équipe de support à Berlin, constituée de Français et non de personnes parlant français. Un numéro gratuit (0 800) est disponible pour consulter ce support. Outre l’e-mail pour le support en ligne, le chat est aussi disponible, mais visible uniquement si quelqu’un est réellement disponible dans l’équipe support.

Tout cela ne suffira pas forcément pour séduire ou débaucher des clients…

Outre le meilleur ratio prix/performance, nous jouons aussi la carte de la sincérité. Ainsi, lorsque nous parlons d’illimité, il n’y a pas de petite étoile ou de limite mentionnée autrement. Autre exemple, sur les nouveaux noms de domaine de premier niveau (TLD), Strato n’a pas permis la pré-réservation qui n’était qu’un argument marketing sans réalité concrète. Nos packs noms de domaine comprennent 10 comptes e-mail, une page Web, pas de réengagement automatique en fin de souscription, mais simplement l’envoi d’une alerte, etc.

De même, nos packs e-mail incluent 25 comptes avec 25 Go d’espace chacun, un nom de domaine, antivirus, antispam et certifications de sécurité… Tout inclus, sans surprise. Autre exemple : nos offres d’hébergements de 150 à 600 Go d’espace incluent nom de domaine et trafic illimité. Sans surprise sur ce dernier point dans les conditions générales… Bref, nous misons sur des solutions professionnelles et performantes avec le plus de transparence possible.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés ?

Notre objectif consiste à entrer très rapidement dans le top 10 du marché, dans un premier temps. Dès 2015, Strato souhaite devenir le troisième ou quatrième acteur français sur ce segment, parmi les concurrents comme OVH, 1&1, Gandi, Amen… Nous estimons que la rentabilité sera au rendez-vous en trois ans sur un marché aussi dynamique. Nous lancerons quelques opérations, comme les 25 000 domaines FR gratuits (et sans engagement) la première année, à l’occasion du lancement.

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