Pour gérer vos consentements :
Categories: CloudData & Stockage

L’IA de Google Traduction capable d’inventer son propre langage ?

En septembre dernier, Google annonçait la disponibilité de son service Neural Machine Translation (GNMT), un outil d’intelligence artificielle adaptée à la traduction de différentes langues. L’évolution de Google Traduction  repose sur le deep learning (apprentissage profond) basé un réseau neuronal. Le résultat montre une plus grande fluidité et une meilleure traduction.

Mais en analysant le succès de ce service, l’équipe de Google a découvert une autre facette de son système d’intelligence artificielle. Dans un blog, une équipe composée de Mike Schuster, Nikhil Thorat (Google Brain Team) et Melvin Johnson (Google Translate) a mené une expérience. A partir de GNMT, ils ont traduit dans les deux sens un texte de l’anglais vers le coréen et également de l’anglais vers le japonais. Ils ont ensuite réalisé la traduction du même texte du coréen en japonais et inversement, sans recourir à l’anglais comme passerelle.

« Le système est capable de traduire de manière raisonnable du coréen au japonais et vice-versa, deux langues qui ne sont pas pour lui explicitement liées », indique le groupe de chercheurs. Ils ont baptisé ce procédé, une traduction « zero shot » (en zéro coup).

La création d’une « interlingua »

Mais l’existence d’une telle méthode soulève une question : si le système est capable d’établir des connexions entre des concepts et des mots qui ne sont pas formellement liés, est-ce que cela signifie qu’il a élaboré une notion de partage de connaissance sur ces mots à un niveau plus profond que la simple connaissance des similarités entre les langages ? Les chercheurs en sont persuadés et estiment que le système a développé son propre langage interne, une « interlingua ». Mais les scientifiques sont bien en peine d’aller plus loin dans leurs explications. « Les réseaux neuronaux sont complexes et les interactions difficiles à décrire », constatent humblement les 3 spécialistes de Google.

Cet apprentissage en propre n’est pas sans rappeler une autre étude de Google à propos de l’intelligence artificielle et le chiffrement. Le rapport montrait que, programmée pour protéger la confidentialité de communications, une IA peut développer des techniques de chiffrement pour repousser les tentatives d’espionnage.

A lire aussi :

DNC : DeepMind rajoute les souvenirs à son intelligence artificielle

Union sacrée des GAFA autour de l’Intelligence Artificielle

Photo credit: A Health Blog via Visual Hunt / CC BY-SA

Recent Posts

Les hyperscalers renforcent leurs recherches et datacenters pour l’IA

Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…

49 minutes ago

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

19 heures ago

Étude Trends of IT 2024 : comment les managers IT développent leurs projets

Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…

21 heures ago

Atos : l’Etat veut acquérir les activités souveraines

Le ministère de l'économie a adressé une lettre d'intention à la direction d'Atos pour racheter…

22 heures ago

Arnaud Monier – SNCF Connect & Tech : « Notre moteur, c’est l’innovation et nous procédons par incrémentation »

Directeur Technologie de SNCF Connect & Tech, Arnaud Monier lance une campagne de recrutement pour…

1 jour ago

Etats-Unis : les grands de l’IT licencient au nom de l’IA

Les grands de l'IT suppriment des milliers de jobs au nom du déploiement de. Une…

1 jour ago