IBM poursuit sa mutation vers le Cloud. Si les résultats financiers tardent à bénéficier de ce changement amorcé depuis quelques années, Big Blue continue d’innover. La firme américaine vient de le démontrer à Las Vegas à l’occasion de son évènement Interconnect. Elle a fait plusieurs annonces autour du Cloud.
Parmi elles, il y a un accord avec Red Hat. IBM va accueillir sur son Cloud public, la plateforme OpenStack de Red Hat et la solution de stockage Ceph. Ce partenariat s’inscrit dans le développement du Cloud hybride. Il ressemble à un accord similaire conclu entre IBM et VMware il y a quelques mois. L’objectif est simple : intégrer sur le Cloud public de Big Blue les outils de gestion des environnements Red Hat ou VMware (allant de vSphere à NSX ou VSAN), achetés on premise par les entreprises. Ces dernières, intéressées par le IaaS, hésitent en raison de l’absence de continuité opérationnelle de leurs workloads. Une hypothèque effacée avec cet accord d’interopérabilité.
Autre annonce lors de la grande messe américaine, le lancement d’une offre de stockage froid. Cette technique permet de stocker des données dont les entreprises ont besoin de manière très irrégulière et souhaitent un coût de stockage très bas. Amazon Web Services a lancé en 2012 les hostilités en présentant son offre Glacier. Depuis , il a été rejoint par Google en 2015 avec Nearline, puis Azure de Mircrosoft a dégainé l’année dernière Cool Blob Storage. Cinq ans après AWS, Big Blue saute le pas avec Cloud Object Storage Cold Vault. Ce service affiche un tarif de base agressif, à raison de 1,1 cents par Go par mois, sans compter la bande passante sortante et les requêtes d’API. A titre de comparaison, Glacier d’AWS démarre au prix de 0,4 cents par Go et par mois hors récupération, requêtes API et transfert de données. Pour se démarquer, IBM insiste sur le temps de récupération des données plus rapide que ses compétiteurs. A noter que dans les prochains mois, IBM proposera une formule « pay as you use » du service de stockage froid, nommée Cloud Object Storage Flex. Il revendique cette option de facturation, comme pouvant « potentiellement abaisser le prix de 53% par rapport à AWS S3 IA [Infrequent Access] et 75% par rapport à Azure GRS [stockage géo-redondant] Cool Tier ».
Enfin, IBM a les yeux tournés vers le grand marché chinois. Pour se renforcer, la firme vient de signer un accord avec Wanda Internet Technology Group. Il s’agit d’une filiale de Wanda Group, un conglomérat chinois pesant 40 milliards de dollars de revenus. Il est spécialisé dans l’immobilier, hôtel de luxe, centres commerciaux, etc. Son patron a pris une participation de 20% dans le club de foot Atletico de Madrid. Wanda Internet Technology Group est une structure récente, octobre 2016, mais a de grandes ambitions dans le Cloud. Concrètement, les services Bluemix d’IBM (IA, IoT, sécurité, DevOps, mobilité) vont tourner sur les datacenters de Wanda Internet Technology Group pour ensuite les vendre aux entreprises chinoises. IBM a déjà un partenariat avec un acteur Chinois, Vianet, pour ne pas être bloqué par le « grand firewall ».
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