Rendus publics mercredi 26 juin, les baromètres réalisés par l’institut d’études d’opinion BVA et le syndicat professionnel Syntec Numérique témoignent d’une confiance mesurée de la part des éditeurs de logiciels au premier semestre 2013 et révèlent l’engouement des Français vis-à-vis du numérique à l’école.
67% des 113 éditeurs interrogés anticipent de nouveaux projets dans les trois mois à venir. Toutefois, la moitié des éditeurs déclare « être en dessous des objectifs fixés pour 2013 », alors qu’ils ne sont que 3% à les avoir dépassés. Par ailleurs, 50% d’entre eux anticipent d’augmenter leurs effectifs cette année (-8 points par rapport à fin 2012).
Pour que les entreprises du logiciel « participent à la résorption du chômage […], il faut donner les moyens à notre secteur de jouer son rôle de locomotive de notre économie. Il n’y a pas que les aides ou la fiscalité comme levier de soutien au numérique : agir sur la formation de nos jeunes […] et faciliter leur embauche à travers divers dispositifs, de l’apprentissage à la formation continue, est aussi important qu’un crédit d’impôt », a souligné Bruno Vanryb, président du collège éditeurs de Syntec Numérique.
Selon l’organisation regroupant 1600 entreprises IT, il faut donner la priorité au numérique dans l’éducation.
À l’heure de l’examen du projet de loi d’orientation et de programmation « pour la refondation de l’école de la République », un échantillon de 1053 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus a été interrogé mi-juin dans le cadre du baromètre Syntec Numérique-BVA sur l’innovation.
91% des répondants estiment « nécessaire de mettre en place des cours sur les outils du numérique et leurs usages ». Six personnes sur dix se prononcent pour la mise en place de ces cours dès l’école primaire, voire la maternelle. Tandis que 34% sont favorables à ces enseignements à partir du collège et 4% à partir du lycée.
Pour le contenu de ces cours, l’apprentissage des logiciels de bureautique et l’éducation civique au numérique (protection des données personnelles…) sont plébiscités respectivement par 77% et 74% des personnes interrogées. En revanche, l’apprentissage de la programmation (17%) et l’initiation des élèves à l’économie numérique (16%) semblent éloignés des préoccupations de la majorité du public concerné par ce sondage.
Plus surprenant, seule la moitié de l’échantillon considère la formation numérique des enseignants et professeurs comme essentielle – mais comment former au numérique lorsque l’on ne l’a pas été soi-même ? – Enfin, les interventions de professionnels de la filière numérique en classe ne sont envisagées que par 24% des répondants.
Bruno Vanryb se félicite « de la volonté des Français de mettre enfin du numérique dans l’éducation », mais constate qu’il existe « un fort décalage entre leur vision et l’évolution du monde actuel. » Il conclut : « en 2013, il serait peut-être temps de voir le numérique comme une compétence en tant que telle […] qui permettrait d’orienter spontanément les élèves vers une industrie en croissance et d’intégrer ceux en situation d’échec scolaire. »
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