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Intel ne regarde plus la smart TV

Alors que le groupe affichait de grandes ambitions pour ce nouveau domaine, Intel a annoncé, contre toute attente, son abandon du marché des smart TV (télévisions connectées) pour ses processeurs basse consommation Atom. Il devrait néanmoins continuer à approvisionner les constructeurs de set-top box, Free, Bouygues Telecom et Orange en premier lieu en France. Les efforts du géant de Santa Clara se concentreront désormais sur les marchés des tablettes et des ordinateurs.

Retour en arrière : lors de l’IDF2009 en septembre 2009, Intel dévoile l’Atom CE4100 qui succède au CE3100. Au programme, décodage du 1080p, support du MPEG-4 et ouverture aux graphismes 3D. La Freebox V6 du fournisseur d’accès Internet français Free embarque un SoC CE4100. Basse consommation et fréquences pouvant atteindre 1,2 GHz, il est également l’hôte de choix des téléviseurs Vizio, marque très répandue en Amérique du Nord ainsi que Sony.

Le fiasco de la Google TV

Intel avait même poursuivi les efforts avec le CE4200, le dernier né de ses microprocesseurs Atom dédiés aux smart TV que l’on retrouvera notamment dans la future BBox de Bouygues Telecom. Il apporte l’encodage H.264 et supporte le HDMI 1.4 nécessaire pour la lecture des Blurays 3D. Le SoC « Groveland » (c’est son nom de code) intègre à la fois un Atom E600 gravé en 45nm et un FPGA (Field Programmable Gate Array) Altera.

Mais c’est peut-être le fiasco de la Google TV qui a échaudé Intel au point d’en arriver à ce dénouement. La Google TV portait en elle les promesses du futur de la télévision. Mais, lancée il y a un an (elle a été annoncée le 20 mai 2010 lors de la conférence Google I/O), elle n’a pas su séduire et la nouvelle version sous Honeycomb qui devait sortir cet été a tout simplement été retardée. Logitech, qui fabrique la Google TV, a même dû baisser son prix de 300 dollars à 100 dollars.

La mobilité en priorité

Néanmoins, si Intel ne fonde plus beaucoup d’espoirs dans le marché des smart TV, l’entreprise de Paul Ottelini entend bien concentrer ses efforts dans le secteur de la mobilité. Claudine Mangano, porte-parole d’Intel, a ainsi déclaré : « C’est une décision économique qui nous permet d’allouer les ressources à d’autres priorités de la société. » Ces priorités sont les tablettes et les smartphones mais aussi les ultrabooks qui portent en germe la croissance du marché des PC et des microprocesseurs, rappelle ITespresso.fr.

Intel aura effectivement fort à faire pour reprendre la main sur un marché essentiellement dominé par les puces sous architectures ARM dont les constructeurs comptent bien, avec l’arrivée de Windows 8 sous cette architecture parallèle, attaquer le marché du PC, portable dans un premier temps, comme l’évoque sans détour Qualcomm.

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