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IPTV, mobilité… : reportage au coeur de la R&D d’Alcatel-Lucent

Anvers (Belgique) – 2,7 milliards d’euros par an. Tel est le montant des investissements en recherche et développement du géant des télécoms Alcatel-Lucent. Cette somme représente près de 15% du chiffre d’affaires annuel (2006) du groupe franco-américain. Comment sont ventilés et organisés ces investissements ? L’équipementier s’est fendu d’une journée portes-ouvertes dans son centre d’Anvers en Belgique où Silicon.fr était invité.

« Nous avons mis en place un véritable écosystème dédié à la R&D » , explique en guise d’introduction Thierry Van Landegem, directeur du centre Recherche et Innovation d’Anvers d’Alcatel-Lucent. » L’objectif est d’anticiper et d’adresser les attentes du marché et d’appréhender les évolutions technologiques à travers une veille et une collaboration étroite avec les universités »,poursuit-il.

L’approche du groupe se veut différenciente. Au centre du processus, se trouvent les Bell Labs (issus du rachat de Lucent) et l’entité Recherche et Innovation d’Alcatel. L’essentiel des projets y sont développés : à ce jour, le groupe détient un portefeuille de 25.000 brevets dans les domaines allant des réseaux passifs optiques au DSL en passant par les services IP…

Une fois les projets mis en route (faisabilité du concept, modèle économique), ils sont développés par les ‘Business Divisions’ (groupes de produits) qui valident et ‘packagent’ le produit ou le service. Une procédure que l’on retrouve dans bon nombre d’entreprises technologiques.

Mais l’équipementier a tenu à élargir son environnement de recherche en posant trois briques supplémentaires. La première a été baptisée ‘Alcatel-Lucent Venture‘ (ALV). « Elle est utilisée lorsqu’un projet ne correspond à aucune Business Division », explique le directeur.

Il s’agit d’un groupe de travail limité (mais ouvert à tous les salariés du groupe), focalisé sur la mise en production d’une innovation. Il est composé d’ingénieurs mais aussi de sociologues, de spécialistes du marketing ou de l’ergonomie…

Les membres de cette « Venture » doivent vérifier si telle innovation ne dépend pas des lignes de produits et services développés jusqu’à présent et si son potentiel commercial est quantifiable (au moins plusieurs centaines de millions d’euros de revenus sur 5 ans). Ces ALV sont à l’origine de nombreux services notamment dans la télévision sur IP (cf. page 2 de cet article).

La deuxième brique supplémentaire de la R&D est plus récente, elle a été baptisée ‘Entrepreunal Boot Camp‘. « L’enjeu est de récolter toutes les idées qui circulent dans l’entreprise. On s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de perte, que des idées n’étaient jamais exploitées. Il s’agit de transformer le salarié en entrepreneur », explique Thierry Van Landegem.

Il s’agit donc de groupes de travail composés de salariés à l’origine de plusieurs idées. L’objectif est de valider un modèle économique et de le soumettre ensuite au groupe. Par la suite, l’idée peut être abandonnée, ou déboucher sur un autre concept à valider, être envoyée vers un Business Group pour une mise en route ou confiée à une ALV.

Enfin, la troisième brique fait intervenir des groupes d’utilisateurs finaux avec des experts des interfaces, du design ou de l’ergonomie afin de réfléchir sur l’utilisation finale de tel ou tel service ou produit en situation réelle. Ces brainstormings multi-disciplinaires travaillent sur des prototypes issus des Business Groups ou des ALV.

« Tout cet écosystème vise à ‘dérisquer’ une technologie et à mieux coller aux attentes du marché », poursuit le directeur.

Pour autant, on peut se demander si les importantes réduction de coûts décidées par l’équipementier ne vont pas impacter cette démarche?

« Les négociations sont en cours, on ne peut donc pas commenter. Mais je p eux vous assurer que tout ce qui a été mentionné ici restera en place », affirme Thierry Van Landegem.

Page 2 : focus sur les innovations d’Alcatel-Lucent

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